lundi 29 juillet 2013

San Pedro de Atacama

Salut tout le monde!

On vous avait laissés en route pour Calama, dans le nord du Chili! En fait, après s'être réveillés, on s'est retrouvés dans un paysage bien différent de celui de La Serena: le désert d'Atacama, le plus aride du monde. Composé d'une succession de collines et de montagnes pierreuses entrecoupés de plaines desséchées où survivent malgré tout quelques buissons, le désert s'étend de la Cordillère des Andes à la côte du Pacifique. Après s'être arrêtés par la morne Antofagasta, la deuxième ville du Chili située en bord de mer, le bus s'est enfoncé dans les terres et nous a finalement laissés à Calama. Calama est une oasis dans le désert, et des environs on y extrait ce qui fait la richesse du Chili: le cuivre. Il n'y a pas grand-chose â faire dans cette ville minière perdue mais c'est un arrêt obligé pour les voyageurs qui se rendent au mythique village de San Pedro de Atacama, peut-être l'attraction la plus courue du pays. En attendant notre bus vers San Pedro, on s'est promenés vers l'agréable place centrale puis on a dîné dans le marché central. On était pleins juste avec l'entrée de la colacion alors on a fait comme plusieurs clients et on a emmené le reste avec nous, question d'économiser un peu en vue des prix de San Pedro (car qui dit beaucoup de touristes dit prix gonflés!)

Dans le bus vers San Pedro, on a traversé une longue plaine caillouteuse, puis, après une descente à travers des falaises impressionnantes, on est arrivés à l'oasis de San Pedro. Le village est une succession de maison en terre, plutôt jolies, au centre duquel trône une place centrale et une vieille église. Mais il y a un hic: il y a é-nor-mé-ment de touristes! La plupart des maisons du villages sont en fait des agences de voyage, des restaurants pour touristes et des auberges. Alors qu'on avait croisé peu de touristes jusqu'à maintenant, c'était plutôt un choc...

On est passés par l'info touristique pour avoir une meilleure carte de la ville, mais les employés était décidément vraiment bêtes! Bref, on est ressortis avec une liste d'une centaine d'hostels, dans laquelle il fallait choisir. On en a pris une un peu à l'écart, surtout à cause de l'ambiance car il y avait des Argentins qui jouaient de la guitare et chantaient de la musique traditionnelle! Le patron de la place était un éternel adolescent qui baragouinait le français et se trouvait très drôle de nous lancer des "calisse, là"...!

Ensuite, Tirso nous avait  mis en contact avec une amie qui vivait à San Pedro; on est donc passés la voir dans la boutique d'artisanat de son père. Puis, on est allés prendre une bière avec elle sur la place centrale, dans un resto pourri et beaucoup trop cher, dans lequel il fallait commander à manger pour pouvoir boire. Le plat le moins cher était 2 minuscules tortillas avec un peu de fromage, pour 4$... La fille nous a conseillé une agence parmi les milliers qui existent. En effet, à San Pedro de Atacama, ce qui est intéressant à faire est situé à l'extérieur du village et il faut donc réserver des tours pour pouvoir y accéder... On est donc passés à l'agence, où la madame nous a fait un "rabais" sur le prix officiel (on a su en suite qu'elle faisait croire à tous les touristes qu'elle leur faisait un prix spécial...) Malgré tout, elle était super fine donc a réservé un tour pour aller voir les lagunes de l'Altiplano le lendemain matin. Comme le tour partait à 6h le lendemain, on s'est couchés tôt, sous les chants des Argentins qui étaient toujours là!

Après une nuit trop confortable dans nos sleepings bags vu la froideur de la nuit, on s'est levés aux aurores pour tenter de prendre une douche. François a eu droit à de l'eau glacée, mais il n'y  avait pas d'eau dans les autres douches pour MP.... On a attendu le bus en grelotant puis on a filé dans la nuit avec une bande de touristes composée à 70% de francophones. La visite a commencé par une lagune située au centre du salar d'Atacama où batifolaient des flamants roses! Contrairement au salar d'Uyuni en Bolivie, celui-ci est constitué de roches grisâtres  composées de sel, ce qui lui donne un aspect moins pur. On l'a exploré en ayant froid comme on a rarement eu froid, avant d'aller déjeuner avec les autres du tour, le tout toujours à l'extérieur....! On a continué par la visite d'un petit village andin où il y avait deux jolies églises (l'une d'entre elle contenait une affiche assez graphiquement gore qui annonçait "Seul Dieu peut enlever la vie - Non à l'avortement!"). Il y avait aussi des cultures en terrasse traditionnelles où les gens du coin cultivaient le quinoa depuis des centaines d'années. Ensuite, on est montés à 4200m à travers des paysages féeriques de montagnes, de volcans enneigés, de salars et de canyons, pour aller voir deux lagunes coincées entre une dizaine de pics recouverts de neige. On a marché un bon moment en  jasant à 2 autres Québécoises sympas qui faisaient le même tour que nous et en haletant comme des bons quand on montait une cote un peu rude (l'altitude, tsé). Dans la 2e lagune, Mémé a beaucoup aimé les vicunas (des genre de lamas sauvages) qui se roulaient dans la neige en guise de tactique habile pour faire fuir le renard qui les guettait depuis un bout!

Au retour, on a visité un autre village avec une église avec un toit en bois de cactus (oui, ça existe). À un moment donné, deux madames qui faisaient le tour avec nous ont commencé à nous regarder croche parce qu'on parlait fort avec les Québécoises à l'entrée de l'église et à nous faire "shhht", mais en fait elles voulaient juste prendre en photo le portique de l'église (?). Après avoir taquiné d'autres lamas, on est revenus à San Pedro où, sur recommandation des Québécoises, on est allés manger des empanadas à un prix décent (chose rare à San Pedro) dans une boulangerie dont le patron était trop gentil! On a recroisé les chanteurs argentins sur la place centrale, puis le reste de la journée a été très relax, sauf pour une chose: la frontière pour aller faire le tour de San Pedro à Uyuni, ce qu'on voulait faire à l'origine, était bloquée par la neige pour une durée indéterminée (on nous a dit 5 jours d'attente avant que les chasse-neiges puissent déblayer la piste en montagne), ce qui nous a obligé à trouver un autre chemin pour aller en Bolivie. La route vers l'Argentine étant également bloquée pour les mêmes raisons, on a finalement opté pour aller vers Iquique, dans le nord du Chili, et de là prendre un bus vers Oruro, au centre de l'altiplano bolivien. Enfin, le soir, on est sortis à pied du village pour aller voir le ciel étoilé de San Pedro: la région a apparemment l'un des ciels les plus dégagés du monde (a NASA y a d'ailleurs installé de nombreux télescopes). C'était vraiment beau mais comme c'est l'hémisphère sud on ne reconnait aucune constellation! Mémé a bien essayé de sauver la mise avec son application cherche-étoile sur son Ipod, mais ça n'a pas été d'une grande aide!

Le lendemain, on a fait la grasse matinée avant d'aller marcher le long de la rivière (enfin, le ruisseau) San Pedro jusqu'à une ancienne fortification autochtone. On a fini dans une magnifique vallée  désertique entourée de montagnes avec une vue imprenable sur le plus haut volcan enneigé de la région. Ensuite, après être revenus, on est partis explorer la vallée de la Lune, en compagnie de deux Françaises super gentilles avec lesquelles on avait visité les lagunes la veille. Il y avait aussi une Polonaise d'une quarantaine d'années plutôt fatigante qui est tombée follement amoureuse de notre guide et qui l'accaparée tout le long de la visite! On a d'abord vu la cordillère du sel, un phénomène unique au monde où, à cause d'un tremblement de terre, un salar s'est transformé en une suite de collines de sel accidentées. La vue du haut de celles-ci (un point de vue du haut des montagnes) était assez prenante! Dans la vallée de la Lune proprement dite, on a commencé par visiter une caverne. La vallée de la Lune tire son nom de sa ressemblance avec le paysage lunaire; des essais de la NASA y ont eu lieu pour tester l'équipement qui devait aller sur la lune! L'attraction principale de cet endroit est d'aller regarder le coucher de soleil sur la vallée du haut d'une dune. Naturellement, comme tous les tours visitent la vallée à la même heure, on était 800 000 sur la dune... Au début on était pas impressionnés par le coucher de soleil dans la vallée proprement dite, mais c'est plutôt les couleurs rouge, bleu et or se reflétant sur les hautes montagnes et les volcans au loin qui étaient jolies!

Au retour, on s'est arrêtés de toute urgence car il semblait y avoir un accident sur le côté de la route. Notre guide s'est précipité avec son matériel de secours vers la personne qui semblait inconscience dans le ravin à côté de son vélo. En effet, on peut faire la vallée de la lune en vélo, mais avec les côtes, le vent, la noirceur et l'altitude, c'est pas une mince affaire! Bref, on est restés là à s'imaginer les pire scénarios jusqu'à l'arrivée de l'ambulance: finalement, il semble qu'elle ait fait une bonne chute qui lui aurait blessé la main, donc plus de peur que de mal (enfin, façon de parler).

Arrivés à San Pedro, on s'est dépêchés pour prendre notre bus vers Calama, après que François ait habilement pilé dans le seul caca de chien de la rue (comme d'habitude)... Rendus à Calama, on a rencontré, durant l'attente de 2h pour le prochain bus vers Iquique, un couple de Chiliens sympas à qui on a jasé tout le long. C'était deux jeunes professeurs qui enseignaient dans le sud du Chili: on a une invitation pour Puerto Montt si on passe par là!

La nuit fut courte mais bonne puis François s'est réveillé quand le bus s'est immobilisé et était prêt à sortir, jusqu'à ce qu'un Chilien nous dise qu'on était encore à 30 minutes d'Iquique: merci à lui!

À l'affiche sous peu: Iquique + nos débuts en Bolivie!

samedi 27 juillet 2013

La Serena

Re-bonjour!

La Serena est une ville de 160 000 habitants (genre Sainte-Thérèse) et une des plus vieilles au Chili. La ville en tant que telle est jolie et fait un pit stop agréable vers le désert d'Atacama, mais on en fait rapidement le tour. Ses attractions consistent surtout en une vallée à l'intérieur des terres et un parc national où on retrouve des colonies de pingouins!

Une fois arrivés en ville à 6h du matin, on s'est traînés vers l'auberge de jeunesse. Notre but était d'aller voir les pingouins le jour même, mais les indications pour prendre le bus fournies par le monsieur de l'hostel de même que celles du Lonely Planet étaient très imprécises... On a jamais trouvé la boulangerie devant laquelle était l'arrêt d'autobus et les gens à qui on demandait nous donnaient tous des indications différentes! On a fini par échouer à l'information touristique qui nous a dit qu'il n'y avait pas de bus public, qu'il fallait appeler un "transfer" pour réserver notre place, et qu'il fallait appeler la CONAF (l'équivalent de la SÉPAQ) pour voir si la température permettait aux bateaux d'aller en mer. Bref, tout paraissait assez complexe et il était rendu trop tard pour y aller!

On a donc décidé d'aller explorer la vallée de l'Elqui afin de profiter de l'accalmie avant la cohue de la fin de semaine. Le trajet du bus longeait la rivière Elqui et les vignobles, jusqu'à un petit village perdu dans les montagnes: Pisco Elqui. La vallée est connue pour sa production de Pisco, un alcool fort à base de raisin, dont le Pérou et le Chili se disputent la paternité! Les paysages de la route étaient magnifiques mais ça ne nous a pas empêché de nous endormir plusieurs fois à cause de notre mauvaise nuit... Pisco Elqui est un village adorable! Il est pris entre 2 chaînes de montagne et la seule végétation se trouve au fond de la vallée. Même les plus petits villages du Chili ont leur place centrale, où se trouve habituellement l'église (toute mignonne dans ce village). On a marché dans les petites rues, jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'un chien errant nous suivait depuis un certain temps. Il avait l'air super gentil et semblait nous avoir adopté parce qu'il se cachait derrière nous quand un gros camion ou d'autres chiens lui faisaient peur! On a marché avec lui tout l'avant-midi, mais on a dû l'abandonner pour aller dîner. Le restaurant était vraiment chouette, tout en bois et avec une terrasse avec plein de plantes devant les montagnes. On y a mangé un risotto de quinoa avec un verre de pisco sour, bien sûr!

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Quelques mets bien chiliens:

- Empanadas de pino: empanada avec viande, oignon, oeuf et olive noire (une seule haha!)
- Cazuela: Pièce de viande, bouillon, bout d'épis de maïs, courge, riz
- Pastel de papas: (à dire avec le ton de "steak, blé d'inde, patate) patate pilée, viande avec légumes, patate pilée
- Completo: hot dog steamé avec mayo, salsa de tomates et purée d'avocat
- Chorillana: frites, boeuf en petits morceaux, oeuf, oignons, jus de viande
- Sopaipilla: pâte faite avec courge ou patate, le tout entouré de farine puis frit
- Chacacero: sandwich avec viande de boeuf finement tranché, tomates et haricots verts, parfois avec piment
- Prorotos: haricots blancs, souvent dans une soupe avec des nouilles, de la courge et des morceaux de saucisse
- Choripan: saucisse servie dans un pain maraquetta, comme un hot-dog
- Lomo a lo pobre: steak recouvert d'un oeuf miroir
- Alfarjores: 2 biscuits avec du manjar (le dulce de leche chilien), enrobé de chocolat, meringue ou sucre en poudre (il y en a aussi en Argentine et en Uruguay)
- Pisco sour: pisco + citron + sucre
- Piscola: pisco + coca-cola (ça goûte le rhum and coke)
- Terremoto: pisco + vin blanc + citron, dans lequel flotte une crème glacée à l'ananas. Le deuxième verre de terremoto est appelé "replca" parce que c'est juste après le deuxième que tu te rends compte que ça contenait de l'alcool....!
- Vin carmenere: cépage unique au Chili
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Après le dîner, on est retournés à la place centrale où notre ami le chien nous a aperçu de loin et est accouru en sautant de joie vers nous! Il nous a aussi suivi tout l'après-midi dans le village. L'épisode des retrouvailles ayant attendri Mémé, elle a voulu acheter des croquettes dans un petit magasin. Étonnamment, il n'en a pas voulu et préférait se faire flatter. J'ai donc refilé les coquettes à deux autres chiens, dont un dalmatien qui grognait dès que je voulais les partager avec d'autres chiens! Notre virée à Pisco Elqui s'est terminée entourés de chiens, desquels on s'est seulement débarrassés une fois dans le bus!

En revenant, on s'est arrêtés à la ville de Vicuña où on a erré près de la place centrale. En fait, il n'y avait pas grand chose à faire, alors on s'est juste promenés un peu dans la ville! Même si on a encore dormi dans le trajet de retour, on était vraiment crevés alors on s'est couchés tôt.

Le lendemain, notre plan d'aller voir les pingouins a fait qu'on s'est levés encore vraiment tôt. Comme on avait rien compris des explications de l'info touristique, on a appelé le chauffeur de bus à 6h du matin pour réserver notre tour pour pouvoir partir le plus tôt possible et attraper un bateau rendu là-bas vu qu'ils nous avaient dit que les derniers étaient à 11h du matin. Le chauffeur n'a pas été plus clair et nous a dit d'appeler à la CONAF à 8h30 et qu'il y allait y avoir un bus à 9h00. On s'est rendus devant ladite boulangerie qu'on cherchait la veille, puis on a attendu là en appelant aux 5 minutes la CONAF qui n'ouvrait pas! On a pu les rejoindre à 9h00, les bateaux pouvaient partir en mer et ils nous ont dit qu'il y avait des bateaux même après 11h.! Le bus (qui était un bus public finalement) est arrivé à 9h15 et on a pu partir en se félicitant d'avoir finalement compris quelque chose à leur fonctionnement des plus inexacts...! Après une route magnifique vers le petit village de Punta de Choros, on a pris un petit bateau pour aller voir les îles où se trouvent les colonies de pingouins. On a longé une d'entre elles, où on a pu apercevoir quelques pingouins, de même que des loups marins se faisant griller sur des rochers! Après, on est partis à la recherche (vaine, malheureusement) de dauphins, un peu plus loin en haute mer. C'était assez impressionnant car les vagues étaient vraiment énormes et on était rendus vraiment loin de la côte. Au retour, on s'est arrêtés pour marcher sur une petite île sablonneuse, avant de revenir sur la terre ferme, juste à temps pour prendre le dernier bus vers La Serena! On a vraiment aimé notre journée!

Pour notre dernière journée à La Serena, après une grasse matinée bien méritée, on est partis visiter un peu la ville ainsi que la plage à quelques km. En avant-midi, il y avait un marché public en plein air où s'étalaient des dizaines et des dizaines de kiosques de fruits et légumes On était dimanche, et mis à part le marché, la ville était complètement morte, tout était fermé! La plage aurait été vraiment bien s'il n'y avait pas eu de VTT qui faisaient des allers-retours, ni de chevaux qui laissaient du crottin partout... Notre principale activité à la plage fut d'analyser les tactiques des mouettes pour briser les coquillages vivants pour les manger ensuite...!

Le soir, on a pris un autobus vers Calama, plus au nord encore. C'était vraiment bien parce qu'on avait les premiers bancs à l'avant au deuxième étage, ce qui faisait qu'on avait la vue juste pour nous: c'était comme un film IMAX! La compagnie de bus nous a même servi à souper, et depuis François les adore et veut toujours qu'on reprenne cette compagnie-là... (il est facile à séduire, vous voyez bien!)!

A bientot!!

mardi 23 juillet 2013

Valparaiso!

Salut tout le monde!

On vous avait laissés à Santiago, il y a quelques jours. On reprend là où on était rendus: vous raconter notre soirée au cirque!

Dans l'autobus depuis l'aéroport, on était passés près d'un cirque qui s'était établi dans la ville En bon gros bébé, Mémé avait émis le souhait (ou l'ordre) qu'on aille au cirque un soir! On a donc profité de notre dernière soirée avant d'aller à Valparaiso pour prendre une pause d'essai et aller voir le fameux cirque mondialement connu: "Los Tachuelas"1

Tous les Chiliens à qui on disait qu'on planifiait aller au cirque nous disaient "vous allez être déçus, c'est pas le Cirque du Soleil"! Mais bon, on avait bien envie de voir un vrai cirque traditionnel! On s'est donc rendus à côté de la station centrale où le cirque avait planté sa tente. Bien qu'on était là 30 minutes d'avance, il y avait déjà foule, c'est vous dire à quel point on court les endroits huppés!

Le spectacle était bien, très divertissant! En plus des classiques acrobates, trapézistes et clowns, il y avait aussi un immense robot de King Kong qui a été le highlight kitsh de la soirée. La fin du spectacle fut moins géniale, alors que Iron Man est venu se pavaner sur scène avec sa bande de demoiselles très peu vêtues, déclenchant une marée de "fiout fiout" machistes de partout dans la salle... (Ce commentaire féministe était une gracieuseté de MP) Puis comme clou du spectacle, 3 motos ont fait des pirouettes dans une espèce de grosse boule en fer, remplissant le chapiteau (et nos poumons) de dioxyde de carbone... Notre coup de coeur de la soirée revient par contre au vendeur ambulant qui parcourait le chapiteau en criant sans cesse "los churros, los churros, los churros" tout le long du spectacle! Bref, on s'est bien amusés!

Le lendemain commençait notre première escapade de voyage: Valparaiso! Après 1h30 de bus, on est arrivés dans cette ville côtière classée au patrimoine de l'UNESCO pour son architecture singulière. En effet, la ville est construite sur une série de collines ("cerros") face à la mer. Les petites maisons multicolores qui parsèment les collines  de manière complètement anarchique donnent à la ville un aspect désordonné des plus charmants!

On a commencé à marcher dans une des rues à flanc de montagne qui donnait une superbe vue sur le port et le reste de la ville, puis on est descendus à travers le "musée à ciel ouvert", un quartier de la ville où sont peintes de nombreuses fresques élimées sur les murs des maisons. En descendant vers le centre-ville, on a pu sentir la différence entre le calme des petits quartiers tranquilles au haut des collines et la frénésie de la ville. Ensuite, après 1h de marche dans le dédale des petites rues, on a fini par trouver l'hostel convoité, une vieille maison aux planchers de bois grinçants.

Notre recherche de restaurant fut fructueuse: on est tombés sur une belle terrasse où ils offraient la "colacion" (entrée, pain, plat principal, vin, dessert) pour un bon prix et en plus c'était vraiment délicieux! On a continué à marcher dans la ville jusqu'à l'ascenseur le plus connu de la ville. C'est pas le type d'ascenseur auquel vous pensez, c'est plutôt des vieilles crémaillères rouillées qui montent des pentes escarpées entre 2 quartiers. D'en haut, on a pu observer l'activité du plus grand port du pays, où des milliers de containers s'empilent les uns sur les autres en attendant le prochain bateau. Puis on s'est reposés devant la marina avant de revenir à l'hostel en passant par d'autres cerros et en s'arrêtant à d'autres super points de vue!

Rendus à l'hôtel, on a croisé une Autrichienne et un Américain à qui on a jasé un bout et avec qui on est allés souper dans le restaurant où serait née la chorillana, la poutine chilienne (frites, oignons, oeuf, boeuf, jus de viande)! Le restaurant était un vrai bric-à-brac, où s'empilaient des cossins et autres vieilleries en plus de photos Polaroïd de plein de clients! La chorillana était monstrueuse mais on en est venus à bout!

Le lendemain, tous les backpackers (nous y compris) étaient bien contents car l'eau était revenue dans la ville, après une coupure généralisée la veille. Après avoir déjeuné, on est partis avec l'Autrichienne visiter les 2 vieux cimetières de la ville, qui sont en fait des allées complètes de mausolées avec plein de fleurs et une superbe vue sur le port. Pas pire cute pour y passer l'éternité!

À côté des cimetières se trouve l'ancienne prison, convertie en centre culturel. Le plus impressionnant étaient les témoignages des anciens prisonniers (certains y étaient pour des raisons politiques sous Pinochet) et les photos de leurs minuscules cellules. L'ambiance un peu lugubre a mené à une discussion avec l'Autrichienne sur le régime nazi. Elle nous a raconté que plusieurs personnes (dont ses grands-parents) vivaient à quelques km des camps de concentration sans savoir ce qui s'y passait1

On a continué à longer la route panoramique à flanc de colline, et la température hivernale clémente nous a permis de le faire en T-shirt (et on gelait à Santiago!)! Notre promenade s'est achevée près du marché public, très animé avec tous les vendeurs de fruits et légumes partout qui passent leur temps à crier "hay choclo, tomates, zanahorillas" ou "ay que bonitas las aceitunas"! Après un bon repas dans un petit resto local du marché, on a dit au revoir à l'Autrichienne qui revenait plus tôt à Santiago.

Comme on avait déjà pas mal fait le tour de Valparaiso, on s'est dit qu'on irait faire un tour à sa ville jumelle: Viña del Mar. Une fois dans le métro extérieur\train qui longeait la mer, les 2 musiciens qui étaient à l'intérieur ont rendu le trajet des plus agréables! Le contraste entre Viña del Mar et Valparaiso était assez saisissant: d'un côté les tours modernes étincelantes et les rues ordonnées, et de l'autre de vieilles bicoques disposées au petit bonheurau milieu des collines! On a marché le long de la promenade face à la mer, non sans se faire proposer de se faire dire la bonne aventure par un gars un peu bizarre... La suite de l'après-midi a été assez relax, on est restés sur la plage à regarder les quelques courageux qui se baignaient dans l'eau glacée! Viña del Mar étant une station balnéaire depuis longtemps, certains riches entrepreneurs y ont fait construire des châteaux face à la mer, devant lesquels pélicans et phoques batifolaient!

De retour à Valpo, on a mangé une immense crème glacée (double boule tsé) dans ce qui était présenté comme une des 20 meilleures crèmeries au monde (on pogne beaucoup dans la pub nous haha)! C'était effectivement vraiment bon mais Mémé était fâchée parce qu'elle n'a jamais compris qu'elle pouvait choisir 2 saveurs différentes de crème glacée!

Après avoir planifié nos prochains jours devant un thé à l'hostel, on est revenus en bus vers Santiago sous la douce mélodie du gars derrière nous qui ronflait comme s'il n'y avait plus de lendemain, et de la fille qui lisait tous les sous-titres du film à voix haute!

La journée suivante fut consacrée avec grand bonheur à l'écriture de l'essai! Avant tout, on est retournés à l'ambassade chercher nos visas brésiliens qui heureusement étaient prêts! Pour la soirée, François avait invité certains de ses amis de l'université pour une bière de départ! On est allés dans le quartier des bars, Bellavista, sur une terrasse (chauffée) très agréable! Les amis de François sont très sympas: il y a Jaime qui est des plus gentils, Jorge le Bolivien qui nous a invité à passer chez lui rendus en Bolivie, et Juan-Ignacio qui est très extraverti! Après un certain temps, Juan-Ignacio (oui ça fait Jean-Ignace en français!!) nous a proposé d'aller dans un bar avec d'autres de ses amis dans Vitacura, le quartier le plus chic/riche de Santiago. D'abord, on s'est rendus dans un bar de karaoké mais finalement il y avait juste une fille étrange qui chantait du heavy metal avec une voix rauque, alors on est partis.  Le reste de la soirée s'est déroulé dans un bar où flottait une ambiance de Laval. Ça nous a montré un côté de Santiago habituellement moins accessible: celui du monde de la banlieue riche (les "cuicos" comme on les appelle ici). Bref, une drôle de soirée!

Le jour d'après a surtout été consacré à vider la chambre, faire les sacs et finir le *&?%$# d'essai! Ce fut finalement chose faite peu avant de partir!! Question de mettre l'ordinateur de François en sûreté, on est allés le mener chez Tirso, qui nous a reçus avec bière, fromage et bons craquelins!

Notre véritable début de voyage a commencé comme il se doit en Amérique du Sud: en retard! En effet, il a vraiment fallu se dépêcher pour attraper notre bus vers La Serena  moins d'une heure après avoir quitté Tirso! L'affaire c'est que les billets de bus étaient moins chers si on partait d'une autre station que la gare centrale, donc on ne savait pas vraiment où aller... Comme il restait 10 minutes avant le départ, on s'est mis à courir en demandant notre chemin à tout le monde. C'est finalement un chauffeur de bus qui nous a montré la bonne voie 7 minutes avant le départ, en nous spécifiant qu'il ne fallait pas être stressés parce qu'on était d'avance! On a eu notre bus à temps et effectivement, on était parmi les premiers et il est parti en retard!

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Aparté sur la sécurité dans les bus

Les bus longue distance sont assez impressionnants côté sécurité au Chili!
1- Il y a une ceinture de sécurité, ce qui est quand même fascinant!
2- Il y a un petit écran qui nous indique la vitesse du bus, le nom du chauffeur et son temps de conduite pour qu'il ne dépasse pas5h en ligne. La vitesse est limitée par la loi à 100 km/h et un avertissement lumineux et sonore est déclenché quand le chauffeur dépasse la vitesse permise. Un collant devant notre siège nous indique qu'il est dans notre droit d'aller demander au chauffeur de ralentir lorsque ça arrive!
3- Sur ledit collant, il y a aussi le numéro pour faire une plainte quant à la conduite du chauffeur.
4- De temps en temps, la position de l'autobus est envoyé à la centrale.

Bref, c'est pas mal les bus les plus sécuritaires qu'on ait jamais pris (Canada inclus)! Par contre, les autobus de ville sont fidèles à ce qu'on est habitués en voyage: de vieux machins déglingués!
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Après une nuit boboche de 6h d'autobus vers le nord, on est arrivés à La Serena, et c'est là qu'on vous laisse!

dimanche 14 juillet 2013

Santiago!

Hola!

Ici Mémé, qui écrit pendant que François continue encore et toujours son essai! Après des adieux déchirants, le vol vers Santiago s'est bien passé, malgré l'anglais incompréhensible de mon voisin de siège Chinois à qui j'essayais en vain de faire la conversation.

Mes débuts en espagnol ont commencé dès les douanes chiliennes où je me suis liée d'amitié avec un prêtre! Après avoir réussi à ne pas me faire confisquer mes Fruit to go (mon comfort food de voyage) et la boîte de Kraft Dinner que François m'avait quémandé, j'ai aperçu au loin François qui trépignait (oui, littéralement) d'impatience en regardant le tableau des arrivées! Après les calins qui étaient de mise, nous sommes partis en bus vers le centre-ville!

J'ai toujours aimé le moment où on prend le bus entre l'aéroport et le centre-ville car c'est la première vision qu'on a du pays. Ça permet aussi de voir les différents paysages (des banlieues riches aux quartiers pauvres) se métamorphoser jusqu'à la ville. Ici, ce qui m'a le plus frappé c'est l'omniprésence  des chiens errants! On aura l'occasion de vous en reparler, mais ils sont tout simplement partout! Ils sont assez gros, étonnamment pas trop mal en point, ont l'air gentil et côtoient chiens, humains et pigeons sans problème! Ils connaissent même les règles de la ville: ils attendent pour traverser aux lumières!

On a marché jusqu'à l'appartement de François, dans le quartier Barrio Brasil, anciennement riche mais maintenant plutôt populaire. Son appartement est disons... opérationnel!? Pour décrire chaque objet/pièce, vous avez le choix entre les termes "cassé", "désuet" ou "sale"! Mis à part la salle de bain qui est une catastrophe totale, l'appartement aurait par contre bien du potentiel! Malheureusement, la succession d'étudiants étrangers de passage n'a en rien amélioré son état probablement déjà en laisser-aller vu la nonchalance de Bernardo (le colloc péruvien qui vit ici depuis 5 ans)! Malgré tout, on s'y sent bien! L'appartement est face à une cathédrale gothique en ruines qui est somme toute très jolie!
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Aparté sur le chauffage santiagüino

On est en hiver ici présentement et malgré qu'il fasse entre 3 et 15 degrés,  on y gèle dans les maisons! L'isolation est quasi-inexistante donc les gens gardent leur manteau même dans les appartements! La majorité des immeubles sont chauffés avec des estufas (chaufferettes) au gaz ou à la parafine. Par contre, comme les bonbonnes ne sont pas incluses dans le loyer, François, Cindy et Bernardo ne voulaient pas les utiliser! Il y a 2 semaines, révélation: François s'est acheté une petite chaufferette électrique (car l'électricité est incluse...). On peut maintenant avoir un peu de chaleur dans la chambre!

L'eau est aussi chauffée au gaz. Si on veut de l'eau chaude, il faut aller allumer le gaz, qui chauffe l'eau lorsqu'elle passe dans les tuyaux juste au-dessus du chalumeau. Ça donne une eau tiédasse, ce qui n'est pas des plus satisfaisants compte-tenu du 12 degrés qui règne dans la salle de bain haha!
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Nous sommes allés dîner dans un chouette restaurant pas très loin de chez François. Ici, le dîner (vers 14h) est le plus gros repas de la journée! J'ai eu droit à mon premier pebre, une salsa de piments rouges qu'on met sur le pain en entrée! Puis, François m'a fait visiter un peu son quartier. On est aussi allés faire un tour dans le minuscule quartier Concha y torro (oui, comme le vin!) qui est vraiment chou. C'est un vieux quartier anciennement riche où les maisons, toutes en briques, sont regroupées autour d'une place centrale.

On a aussi visité son université, une parmi les centaines qu'il doit y avoir à Santiago. De ce que j'ai compris, les étudiants passent un concours puis selon leurs résultats, ils auront accès (ou pas) aux meilleures universités. Ceux avec de moins bonnes notes devront aller dans des universités privées plus chères et avec une moins bonne éducation... Le système d'éducation est d'ailleurs un des éléments importants du mouvement de protestation qui règne depuis 2011! L'université de François (la Pontificia Universidad Catolica de Chile) est bien jolie, avec des cours intérieures qui servent de cafétéria! L'autre gros avantage, c'est qu'ils donnent des biscuits aux étudiants durant les pauses! Leur système d'éducation a beau ne pas être génial, on devrait au moins importer cette façon de faire, non?

On est allés souper dans un restaurant près de l'université qui était très bien! Dans les restos, il y a toujours du pain en entrée, et il est super bon! Il y a les maraqueta, qui sont 4 petits pains collés avec la texture de pain baguette. Il y a un autre type aussi qui est très dense et salé, un peu comme la bannique chez nous.

De quoi rêvent deux amoureux ne s'étant pas vus depuis 4 mois? De passer la journée au consulat brésilien pour obtenir un visa, bien sûr! La veille, on avait cherché les informations sur ledit visa, ce qui n'a pas été facile compte-tenu qu'aucun site officiel n'expliquait la marche à suivre. Un blog (source crédible haha!) nous conseillait d'arriver très tôt car ils acceptent maximum 15 passeports par jour et il suffit qu'une agence arrive avant toi au consulat et tout est foutu! Comme le consulat ouvrait à 10h, on est arrivés à 7h30, s'évitant du coup le métro ultra-bondé de l'heure de pointe un peu plus tard. Finalement, on était les seuls devant le consulat jusqu'à 9h30 haha! Notre côté obsessif nous a au moins permis de passer les premiers; nos visas allaient être prêts 8 jours plus tard!

On est allés faire l'épicerie (j'aime vraiment faire l'épicerie dans les pays étrangers...!)  On s'est aussi acheté du bon vin chilien! Voici quelques observations pêle-mêle sur les épiceries chiliennes:

  • Les Chiliens ont l'air de beaucoup aimer les saucisses! Il y a 3 allées avec seulement des saucisses! Par contre, elles ne sont pas beaucoup élaborées, il y a surtout des saucisses hot-dogs et d'autres plus grosses mais pas très raffinées en terme de goût...!
  • Le seul type de lait qu'on peut trouver est du lait UHT. Il y a aussi des sections complètes de lait en poudre!
  • La solution pour diminuer le prix du produit? L'acheter en sachet/poche de plastique! Poche de yogourt, poche de savon, poche d'olives...
  • Les emballeurs à la caisse sur-emballent: un sac pour la poche de yogourt, un autre pour les poires...!
  • Dans l'allée des fruits et légumes, on met ce qu'on veut dans un sac puis il faut aller faire poser une étiquette dessus pour qu'ils n'aient qu'à la scanner à la caisse!

Comme on s'était levés tôt, on est allés faire une longue sieste (on est en vacances ou on l'est pas hein!), puis on s'est fait une succulente pizza maison!

Le lendemain, après notre première grasse matinée depuis des mois, François a fait son guide touristique en me faisant découvrir plein de coins de la ville! On a marché du centre-ville constamment bondé vers la place d'armes, l'endroit le plus animé de la ville avec ses concerts de tam-tam, ses dizaines de chiens, ses couples d'amoureux, ses spectacles de danse... C'est vraiment un endroit très agréable, situé juste devant l'immense cathédrale. On y est justement entrés durant une messe, pleine même un mercredi à 13h00!

On s'est dirigés vers le marché central, qui vend surtout des poissons et des fruits de mer. On s'est arrêtés dans un des petits restaurants du marché; j'ai pris une paëlla aux fruits de mer incroyablement bonne, et François un poisson blanc pané qui fondait dans la bouche! Le marché est décidément un bon endroit pour y déguster les produits de la mer! De l'autre côté du rio Mapocho se trouve la Vega, le marché de fruits et légumes. Essai oblige, on s'est ensuite rendus vers une bibliothèque publique très chou (qui est à la fois un café) en passant par Lastarria, un quartier culturel branché!

Jeudi 11 juillet: jour de manifestation nationale! Je tenais à aller voir ça mais comme on s'est encore une fois levés tard, on est arrivés à la fin de la manif... Les plus motivés s'étaient rassemblés devant le marché central,  où ils avaient mis quelques tas d'objets en feu et s'affairaient à briser un lampadaire... Malgré que la majorité des manifestations soient pacifiques, disons que les policiers (les "carabineros") n'y vont pas de main morte pour encadrer les manifs... En s'approchant du marché, on a vu des allées de camions blindés vert kaki avec des policiers tous habillés en anti-émeute avec des immenses matraques. Il y avait aussi des rangées de policiers en moto, et des espèces de petits tanks kakis. C'était vraiment impressionnant à voir! On s'approchait du marché quand les policiers ont commencé à encercler les manifestants et à les arroser avec les canons à eau. Tous les commerces fermaient leurs grilles, tout avait l'air en état d'alerte. Les manifestants se sont mis à courir, et à un moment donné on s'est fait happer par la foule qui venait en courant d'une rue voisine. On s'est donc mis à courir avec eux jusqu'à se qu'on se dise que ce n'était probablement pas la meilleure stratégie pour ne pas se faire asperger de gaz lacrymogène... On s'est éloignés tranquillement de l'épicentre, et on pouvait toujours observer les groupes de policiers qui tendaient des embuscades aux manifestants.

On a quitté ce qui ressemblait à une zone d'après-guerre pour se rendre vers le cerro Santa-Lucia, une petite montagne au centre de la ville sur laquelle ils ont construit des châteaux. C'est très mignon comme endroit! On a une super vue sur la ville mais à cause du smog quasi-omniprésent à Santiago, on ne peut pas bien voir la cordillère des Andes qui entoure la ville. On y a rencontré deux Australiens qui sont venus faire du ski dans les montagnes autour, et on a pu assister ensemble aux derniers instants de la manifestation, où les plus extrémistes (les "encapuchados") lançaient des pierres aux policiers, ameutant ainsi une bonne dizaine de chiens surexcités! Après qu'ils se soient faits littéralement poursuivre dans le parc par des policiers à moto, le mouvement a eu l'air de s'estomper...

En revenant vers l'appartement, on a pris en chemin une Berline (un pain sucré fourré à la crème chantilly) et un pain de miel, deux spécialités chiliennes! Bernardo est arrivé peu après nous et François et lui sont allés acheter de la bière pendant que je commençais une sauce spaghetti pour tout le monde! On a passé la soirée à jaser, mon premier gros défi en espagnol! Heureusement Bernardo est Péruvien, il a donc un espagnol assez "neutre", semblable à ce qu'on est habitués d'entendre, contrairement aux Chiliens qui mâchent leurs mots, coupent des mots, en ajoutent d'autres par-ci par-là et utilisent beaucoup de slang (les "chilenismos")...!

Le lendemain, François était parti plus tôt à l'université pour continuer son essai. Je suis allée le rejoindre en passant par la rue principale de Santiago, Alameda. C'est vraiment une rue que j'aime parce qu'elle est vraiment animée! Il y a plein de monde partout, des gens d'affaire pressés aux grands-mamans qui marchent lentement. Il y a aussi des dizaines et des dizaines de vendeurs ambulants, qui ma foi regorgent d'imagination! Stand pour laver ses lunettes, pour connaître son avenir au tarot, pour se faire cirer les chaussures, stand de tuques, de leggings, de figurines en métal, de bijoux, de journaux... tout simplement de tout!!

On a passé la journée à l'université pendant que François écrivait son essai et que je révisais sa bibliographie... On a soupé à l'université avec un ami d'études de François puis on est revenus à la salle d'ordinateur jusqu'à la fermeture...

Samedi midi, on avait invité un ami de François, Tirso, à dîner! En fait c'est chez lui que François a habité les 2 premières semaines durant lesquelles il se cherchait un appartement. François lui avait parlé du pâté chinois alors Tirso avait bien envie de goûter (c'est décidément notre marque de commerce en voyage!) Au moins cette fois, contrairement au Kazakhstan, on avait un four, alors le résultat fut assez bon! On a vraiment passé un bon moment, puis Bernardo est venu terminer le repas avec nous.

Pour le souper, Bernardo nous avait proposé d'aller avec lui dans une parilla (restaurant de grillades) avec laquelle il avait acheté une offre sur Groupon. On s'est donc rendus dans le quartier branché de Bellavista où est situé la majorité des bars et des discothèques. Le restaurant était très bien, très carnivore avec une grosse montagne de viande et c'est tout! Après une bonne bouteille de vin chilien, on est revenus en marchant question de mieux digérer!

Ce matin, on était supposés partir à Valparaiso, une ville bohème près de la mer, mais finalement on a préféré faire la grasse matinée et y aller tôt demain matin! Sinon, un Américain est venu visiter la chambre de François, un vrai "gringo" comme sont appelés ici les nord-américains qui ont l'anglais comme langue maternelle!

On espère que vous allez tous bien, bande de chanceux qui avez (trop?) chaud au Québec!