Salut tout le monde!
On vous avait laissés à Santiago, il y a quelques jours. On reprend là où on était rendus: vous raconter notre soirée au cirque!
Dans l'autobus depuis l'aéroport, on était passés près d'un cirque qui s'était établi dans la ville En bon gros bébé, Mémé avait émis le souhait (ou l'ordre) qu'on aille au cirque un soir! On a donc profité de notre dernière soirée avant d'aller à Valparaiso pour prendre une pause d'essai et aller voir le fameux cirque mondialement connu: "Los Tachuelas"1
Tous les Chiliens à qui on disait qu'on planifiait aller au cirque nous disaient "vous allez être déçus, c'est pas le Cirque du Soleil"! Mais bon, on avait bien envie de voir un vrai cirque traditionnel! On s'est donc rendus à côté de la station centrale où le cirque avait planté sa tente. Bien qu'on était là 30 minutes d'avance, il y avait déjà foule, c'est vous dire à quel point on court les endroits huppés!
Le spectacle était bien, très divertissant! En plus des classiques acrobates, trapézistes et clowns, il y avait aussi un immense robot de King Kong qui a été le highlight kitsh de la soirée. La fin du spectacle fut moins géniale, alors que Iron Man est venu se pavaner sur scène avec sa bande de demoiselles très peu vêtues, déclenchant une marée de "fiout fiout" machistes de partout dans la salle... (Ce commentaire féministe était une gracieuseté de MP) Puis comme clou du spectacle, 3 motos ont fait des pirouettes dans une espèce de grosse boule en fer, remplissant le chapiteau (et nos poumons) de dioxyde de carbone... Notre coup de coeur de la soirée revient par contre au vendeur ambulant qui parcourait le chapiteau en criant sans cesse "los churros, los churros, los churros" tout le long du spectacle! Bref, on s'est bien amusés!
Le lendemain commençait notre première escapade de voyage: Valparaiso! Après 1h30 de bus, on est arrivés dans cette ville côtière classée au patrimoine de l'UNESCO pour son architecture singulière. En effet, la ville est construite sur une série de collines ("cerros") face à la mer. Les petites maisons multicolores qui parsèment les collines de manière complètement anarchique donnent à la ville un aspect désordonné des plus charmants!
On a commencé à marcher dans une des rues à flanc de montagne qui donnait une superbe vue sur le port et le reste de la ville, puis on est descendus à travers le "musée à ciel ouvert", un quartier de la ville où sont peintes de nombreuses fresques élimées sur les murs des maisons. En descendant vers le centre-ville, on a pu sentir la différence entre le calme des petits quartiers tranquilles au haut des collines et la frénésie de la ville. Ensuite, après 1h de marche dans le dédale des petites rues, on a fini par trouver l'hostel convoité, une vieille maison aux planchers de bois grinçants.
Notre recherche de restaurant fut fructueuse: on est tombés sur une belle terrasse où ils offraient la "colacion" (entrée, pain, plat principal, vin, dessert) pour un bon prix et en plus c'était vraiment délicieux! On a continué à marcher dans la ville jusqu'à l'ascenseur le plus connu de la ville. C'est pas le type d'ascenseur auquel vous pensez, c'est plutôt des vieilles crémaillères rouillées qui montent des pentes escarpées entre 2 quartiers. D'en haut, on a pu observer l'activité du plus grand port du pays, où des milliers de containers s'empilent les uns sur les autres en attendant le prochain bateau. Puis on s'est reposés devant la marina avant de revenir à l'hostel en passant par d'autres cerros et en s'arrêtant à d'autres super points de vue!
Rendus à l'hôtel, on a croisé une Autrichienne et un Américain à qui on a jasé un bout et avec qui on est allés souper dans le restaurant où serait née la chorillana, la poutine chilienne (frites, oignons, oeuf, boeuf, jus de viande)! Le restaurant était un vrai bric-à-brac, où s'empilaient des cossins et autres vieilleries en plus de photos Polaroïd de plein de clients! La chorillana était monstrueuse mais on en est venus à bout!
Le lendemain, tous les backpackers (nous y compris) étaient bien contents car l'eau était revenue dans la ville, après une coupure généralisée la veille. Après avoir déjeuné, on est partis avec l'Autrichienne visiter les 2 vieux cimetières de la ville, qui sont en fait des allées complètes de mausolées avec plein de fleurs et une superbe vue sur le port. Pas pire cute pour y passer l'éternité!
À côté des cimetières se trouve l'ancienne prison, convertie en centre culturel. Le plus impressionnant étaient les témoignages des anciens prisonniers (certains y étaient pour des raisons politiques sous Pinochet) et les photos de leurs minuscules cellules. L'ambiance un peu lugubre a mené à une discussion avec l'Autrichienne sur le régime nazi. Elle nous a raconté que plusieurs personnes (dont ses grands-parents) vivaient à quelques km des camps de concentration sans savoir ce qui s'y passait1
On a continué à longer la route panoramique à flanc de colline, et la température hivernale clémente nous a permis de le faire en T-shirt (et on gelait à Santiago!)! Notre promenade s'est achevée près du marché public, très animé avec tous les vendeurs de fruits et légumes partout qui passent leur temps à crier "hay choclo, tomates, zanahorillas" ou "ay que bonitas las aceitunas"! Après un bon repas dans un petit resto local du marché, on a dit au revoir à l'Autrichienne qui revenait plus tôt à Santiago.
Comme on avait déjà pas mal fait le tour de Valparaiso, on s'est dit qu'on irait faire un tour à sa ville jumelle: Viña del Mar. Une fois dans le métro extérieur\train qui longeait la mer, les 2 musiciens qui étaient à l'intérieur ont rendu le trajet des plus agréables! Le contraste entre Viña del Mar et Valparaiso était assez saisissant: d'un côté les tours modernes étincelantes et les rues ordonnées, et de l'autre de vieilles bicoques disposées au petit bonheurau milieu des collines! On a marché le long de la promenade face à la mer, non sans se faire proposer de se faire dire la bonne aventure par un gars un peu bizarre... La suite de l'après-midi a été assez relax, on est restés sur la plage à regarder les quelques courageux qui se baignaient dans l'eau glacée! Viña del Mar étant une station balnéaire depuis longtemps, certains riches entrepreneurs y ont fait construire des châteaux face à la mer, devant lesquels pélicans et phoques batifolaient!
De retour à Valpo, on a mangé une immense crème glacée (double boule tsé) dans ce qui était présenté comme une des 20 meilleures crèmeries au monde (on pogne beaucoup dans la pub nous haha)! C'était effectivement vraiment bon mais Mémé était fâchée parce qu'elle n'a jamais compris qu'elle pouvait choisir 2 saveurs différentes de crème glacée!
Après avoir planifié nos prochains jours devant un thé à l'hostel, on est revenus en bus vers Santiago sous la douce mélodie du gars derrière nous qui ronflait comme s'il n'y avait plus de lendemain, et de la fille qui lisait tous les sous-titres du film à voix haute!
La journée suivante fut consacrée avec grand bonheur à l'écriture de l'essai! Avant tout, on est retournés à l'ambassade chercher nos visas brésiliens qui heureusement étaient prêts! Pour la soirée, François avait invité certains de ses amis de l'université pour une bière de départ! On est allés dans le quartier des bars, Bellavista, sur une terrasse (chauffée) très agréable! Les amis de François sont très sympas: il y a Jaime qui est des plus gentils, Jorge le Bolivien qui nous a invité à passer chez lui rendus en Bolivie, et Juan-Ignacio qui est très extraverti! Après un certain temps, Juan-Ignacio (oui ça fait Jean-Ignace en français!!) nous a proposé d'aller dans un bar avec d'autres de ses amis dans Vitacura, le quartier le plus chic/riche de Santiago. D'abord, on s'est rendus dans un bar de karaoké mais finalement il y avait juste une fille étrange qui chantait du heavy metal avec une voix rauque, alors on est partis. Le reste de la soirée s'est déroulé dans un bar où flottait une ambiance de Laval. Ça nous a montré un côté de Santiago habituellement moins accessible: celui du monde de la banlieue riche (les "cuicos" comme on les appelle ici). Bref, une drôle de soirée!
Le jour d'après a surtout été consacré à vider la chambre, faire les sacs et finir le *&?%$# d'essai! Ce fut finalement chose faite peu avant de partir!! Question de mettre l'ordinateur de François en sûreté, on est allés le mener chez Tirso, qui nous a reçus avec bière, fromage et bons craquelins!
Notre véritable début de voyage a commencé comme il se doit en Amérique du Sud: en retard! En effet, il a vraiment fallu se dépêcher pour attraper notre bus vers La Serena moins d'une heure après avoir quitté Tirso! L'affaire c'est que les billets de bus étaient moins chers si on partait d'une autre station que la gare centrale, donc on ne savait pas vraiment où aller... Comme il restait 10 minutes avant le départ, on s'est mis à courir en demandant notre chemin à tout le monde. C'est finalement un chauffeur de bus qui nous a montré la bonne voie 7 minutes avant le départ, en nous spécifiant qu'il ne fallait pas être stressés parce qu'on était d'avance! On a eu notre bus à temps et effectivement, on était parmi les premiers et il est parti en retard!
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Aparté sur la sécurité dans les bus
Les bus longue distance sont assez impressionnants côté sécurité au Chili!
1- Il y a une ceinture de sécurité, ce qui est quand même fascinant!
2- Il y a un petit écran qui nous indique la vitesse du bus, le nom du chauffeur et son temps de conduite pour qu'il ne dépasse pas5h en ligne. La vitesse est limitée par la loi à 100 km/h et un avertissement lumineux et sonore est déclenché quand le chauffeur dépasse la vitesse permise. Un collant devant notre siège nous indique qu'il est dans notre droit d'aller demander au chauffeur de ralentir lorsque ça arrive!
3- Sur ledit collant, il y a aussi le numéro pour faire une plainte quant à la conduite du chauffeur.
4- De temps en temps, la position de l'autobus est envoyé à la centrale.
Bref, c'est pas mal les bus les plus sécuritaires qu'on ait jamais pris (Canada inclus)! Par contre, les autobus de ville sont fidèles à ce qu'on est habitués en voyage: de vieux machins déglingués!
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Après une nuit boboche de 6h d'autobus vers le nord, on est arrivés à La Serena, et c'est là qu'on vous laisse!
WOW JE VEUX HABITER À VALPARAISO! (et max aussi…le street art est complètement cinglé!)
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