jeudi 6 février 2014

Top 20 des vendeurs ambulants!

En Amérique du Sud comme ailleurs dans les pays en voie de développement, le sous-emploi et de faibles rémunérations amènent bon nombre de personnes à se transformer en vendeurs ambulants afin d'arrondir leurs fins de mois. On trouve naturellement un nombre infini de vendeurs de bouffe (bonbons, biscuits, gomme, empanadas, jus de fruits, fruits, sandwiches, etc.) mais, dans un monde où la compétition est féroce, certains ont compris qu'il faut se démarquer pour s'assurer une part de marché (quitte, parfois, à inventer la demande pour l'objet vendu ou à s'approprier le monopole d'un marché tellement marginal qu'on n'aurait pas cru qu'un tel marché existait). Ça donne souvent des résultats amusants. 

Voici donc, en ordre d'apparition, notre top 20 des choses que des vendeurs ambulants ont tenté de nous vendre au cours de notre périple!  

Marteaux, Iquique (Chili)
Plasters, Iquique (Chili)
Laxatifs, Santa Cruz (Bolivie)
Aiguilles, Potosi (Bolivie)
Câbles de métal, La Paz (Bolivie)
Jello, dans toutes les villes et tous les villages de Bolivie 
Lacets, Arequipa (Pérou)
Oeufs de caille cuits, Cusco (Pérou) et d'autres villes du Pérou
Cocaïne, Cusco (Pérou)
Bibelots de chien avec un chapeau de diplômé qui hoche la tête, Cusco (Pérou)
Porte-clés en forme de main transparente à l'intérieur de laquelle se trouve une lumière rouge-bleue qui clignote, Sullana (Pérou)
Cuillères de bois, Cuenca, (Équateur)
Robes pour chiens, Ambato (Équateur)
Boules de savon de bain, Medellin (Colombie)
Frappoir de porte en forme d'iguane, Cartagena (Colombie)
Petits singes en cage, Georgetown (Guyana)
Dessus de table brodés, Sao Paulo (Brésil)
Figurines de Bob l'éponge sur bicyclette que tu fais rouler par terre à l'aide d'une longue tige, Montevideo (Uruguay)
Plumeaux, Buenos Aires (Argentine)
Sushis température pièce, Mendoza (Argentine)

dimanche 26 janvier 2014

Top 20 des meilleures citations du voyage

Perles de sagesse, échanges cocasses ou slogans bizarres, voici les 20 citations qui ont marqué notre imaginaire tout au long du voyage!

"Peu de choses au monde valent la peine de se réveiller à 4h du matin" 
Un vieux touriste américain commentant les tours de San Pedro de Atacama (Chili)

"Toilettes publiques: là où tout sortira bien..."
Le slogan imagé d'une toilette publique à Oruro (Bolivie)

"Marie-la! Ne laisse pas la colombe s'envoler!"
Le vieux Quechua rencontré à Sucre (Bolivie), commentant le fait que ça fait plus de 6 ans qu'on est ensemble et qu'on n'est pas mariés

"Nous on n'est pas des aventuriers" 
Les 4 Français à Arequipa avant le trek au Canyon de Colca (Pérou), bien impressionnés qu'on parte sans guide

- "Vous vous appelez Éco-tour, mais en quoi vos tours sont écologiques?"
- "Eco, ça vient de écologie. Éco-tour"
Lors d'un tour guidé répondant aux interrogations légitimes de touristes néerlandais durant la montée du Canyon de Colca (Pérou).

- " C'est quoi comme jus?"
- " Du jus"
La serveuse bête du resto près de la gare à Cusco (Pérou)

"Vous toussez depuis 15 jours? C'est peut-être la tuberculose!"
Une affiche du ministère de la santé péruvien à Cusco (Pérou)

"Ensemble, libérons le Pérou des mouches à fruit!"
Une affiche du gouvernement péruvien prohibant le transport de fruits et légumes dans les autobus entre différentes régions afin de préserver le pays du péril très grave posé par les mouches à fruit. Gare d'Ayacucho(Pérou)

"Si c'est mon dernier voyage, je veux qu'il soit vers toi Seigneur"
Le slogan bien invitant d'un autobus à Ambato (Équateur)

"Donc là vous êtes partis de l'Équateur et vous êtes rendus à Santiago!"
Laurent (le frère de François) qui vient de nous prouver qu'il n'a rien compris du voyage et qu'il n'a pas lu le blog! Lors d'une conversation Skype à Baños (Équateur)

"You're very handsome!"
Le vieux Coréen complimentant François sur son apparence physique au fond du cratère de Quilotoa (Équateur)

"Donc tu parles trois langues?! Es-tu professeur?"
La préposée aux thermes à Baños (Équateur), face à Mémé la polyglotte

"Manger sainement c'est manger plus de poulet"
La pub d'un fast-food de poulet frit à Quito (Équateur)

"Les meilleures gaufrettes, c'est celles qui sont aux bananes"
Mémé philosophant en mangeant des gaufrettes au chocolat sur le bateau vers Manaus (Brésil). 
(Commentaire de Mémé: c'est n'importe quoi cette citation-là, je voulais dire "vanille", pas "bananes"...)

- "How come you can speak english so well? I never met French people that are good in english"
- "We're not French, we're from Canada..."
- "Oh that explains everything!"
Le réceptionniste de l'hostel à Manaus (Brésil)

"Mais tu parles quelle langue là?"
Une Franco-Guyanaise super sympa qui écoutait Mémé me parler en français bien québécois à Cayenne (Guyane française)

"Donc là vous êtes rendus dans la civilisation, dans la civilisation française!"
La mère de François commentant le fait qu'on se trouve en Guyane française, lors d'une conversation Skype à Cayenne (Guyane française)

"Poubel: cosmétiques et parfums" 
Magasin à Rio de Janeiro (Brésil)

- Préposée du Subway :"Vous payez ensemble?"
- Mémé : "Da!"
Mémé qui mélange toutes les langues et qui répond en russe quand on lui pose des questions en portugais! Au Subway de Paraty (Brésil)

"Tu viens de passer un mois dans les Caraïbes, comment ça se fait que tu sois si blanc?" 
L'un des Argentins commentant l'absence de bronzage de François, sur la plage de Trindade (Brésil)

samedi 25 janvier 2014

Santiago, le retour !

Allô ! Ici François pour ce qui sera notre ultime entrée de blog sur le voyage !

On est arrivés à Santiago tôt le matin, et puisqu’il y a plusieurs gares de bus dans la ville et qu’elles se ressemblent toutes, ça nous a pris un certain temps pour s’orienter ! On s’est finalement engouffrés dans le métro (toujours aussi bondé à cette heure matinale en semaine) en direction de mon ancien appart où on comptait loger pour les 2 jours qu’il nous restait au Chili (et en Amérique du Sud !). Ça faisait un peu drôle de revenir dans cette ville qui m’était devenue tellement familière après y avoir passé 5 mois ! Et pourtant, en marchant vers mon appart, j’avais l’impression bizarre de revenir à la maison après une petite fin de semaine passée hors de la capitale… C’est vous dire à quel point la routine embarque vite quand on se crée un petit chez soi après être restés un peu longtemps à la même place à l’étranger…

En revenant, on a jasé un bon moment avec Bernardo (mon ancien coloc), qui avait tout chamboulé le salon parce qu’il voulait cirer les vieilles planches élimées qui composent le plancher (une excellente initiative) ! Quand Bernardo est parti, on s’est installé dans la petite chambre (l’ancienne chambre de mon ex-coloc allemande Cindy) qui était vide et, après une douche bien nécessaire, on a renoué avec une bonne habitude… aller au supermarché Tottus, question de se faire une soupe pour dîner! Comme Mémé s’était acheté un immense avocat (vraiment cheap au Chili), on a convenu que j’avais aussi le droit de m’acheter une empanada dans la petite échoppe près de chez moi. Les proprios ont beau être les plus bêtes du monde, leur généreuse empanada napolitaine (fromage-tomates-jambon-origan-olive noire dans une pâte cuite et non frite) est probablement la meilleure de Santiago! En fait, chapeau au Chili : les meilleures empanadas d’Amérique du Sud sont chiliennes (les salteñas boliviennes, notamment celles qu’on a mangé à Potosi, arrivent en deuxième place)! Leur secret : elles contiennent souvent des ingrédients autres que de la viande et du fromage (lire : des légumes et des épices), et surtout elles sont cuites au four et non frites comme partout ailleurs!

Après avoir mangé, on est allés faire quelque chose qui devenait urgent : me faire couper les cheveux. J’avais été me faire couper les cheveux une seule fois durant ma session d’études à Santiago et j’avais été dans un petit salon un peu ghetto pas trop loin de chez moi. J’avais été un peu traumatisé quand la coiffeuse m’avait coupé les cheveux uniquement à la machine (tout là, pas juste pour raser en arrière, non non!) en manquant de m’arracher les oreilles, sans compter qu’elles m’avaient laissé beaucoup trop de toupet et que j’avais l’air de Titeuf. J’étais pas trop sûr du résultat, mais après tout que sais-je de la mode capilaire? En tout cas, ça ne devait pas être top car ça avait bien fait rire Mémé sur Skype et le lendemain j’avais donc été faire couper mon toupet un peu plus court haha! Mais bon, les madames étaient ben ben fines et c’était pas trop cher alors je me suis dit que ça valait la peine de leur donner une deuxième chance. J’avais raison sur ce point-là : les coiffeuses m’ont accueilli comme si j’étais un vieux client, elles se souvenaient même de mon nom (!!!) et que je venais du Canada (!!!). En plus, elles m’ont complimenté sur le fait que ma blonde était bien jolie, ce sur quoi je ne peux pas vraiment les contredire. Par contre, leur talent pour couper les cheveux ne s’était pas vraiment amélioré! Au moins, cette fois, elles ont utilisé un mix plus sain de rasoir et de ciseaux, en épargnant mes oreilles, mais me laissant aussi un toupet pas trop égal (mais heureusement plus court)! En tout cas haha!

Par la suite, on a pris le métro vers le quartier huppé de Providencia. Objectif : le Juan Valdez! Eh oui, il y a une succursale de cette excellente chaîne de café colombienne à Santiago! Vous vous souvenez à quel point Mémé avait adoré leurs Nevados, ces genres de cappuccinos glacés décadents quand nous étions en Colombie… Inutile de vous dire qu’on s’est donc fait plaisir et qu’on a dégusté nos Nevados sur la terrasse en ressassant nos souvenirs colombiens! En fait, on y allait aussi (surtout) pour acheter du café pour un cadeau, mais quand on peut joindre l’utile à l’agréable tsé… On est ensuite revenus à pied à mon appart, traversant tout le centre de Santiago baigné de soleil et de chaleur. Ça contrastait avec mes derniers souvenirs de la capitale, froide et grise, arbres dénudés!

De retour à l’appart, on a soupé sommairement avant de prendre le métro pour le quartier Bellavista, où on avait donné rendez-vous à mes amis de maîtrise pour une ultime bière de départ! Il y avait là Jaime et Juan Ignacio (comme la dernière fois, voir notre entrée de blog sur Santiago), en plus d’Alexandra (une Belge wallonne qui fait sa maîtrise ici), d’Estrella (une Mexicaine qui étudie ici pour sa maîtrise également) et de Joaquin (un autre Chilien de ma classe). Ce fut une très belle soirée, au cœur du trendy Patio Bellavista, LA place où sortir dans le centre-ville (c’est un genre d’amalgame de plusieurs restos et bars tendance). Ça a aussi été triste au moment des adieux… Qui sait en effet si on se reverra? On verra bien… On est ensuite revenus en bus avant de s’endormir.

Le lendemain fut une journée de préparatifs avant-départ, marquée comme elle doit l’être par du stress! Alors qu’on commençait à faire les valises, on s’est rendus compte qu’on amenait au Canada 3 types d’alcool : une bouteille de vin, 4 bouteilles de bière et un cocktail de pisco (alcool fort). Or, on n’avait pas compris que les douanes canadiennes n’acceptaient qu'un seul type d’alcool libre de droits et taxes par personne! Après, il faut payer! On s’est donc cassés la tête sur ce problème insoluble, Mémé a tenté de retourner une partie de l’alcool au Tottus, ça a échoué… puis on s’est finalement dit qu’on allait voir. Qu’au pire au paierait rendu au pays! Puis, on s’est questionnés sur la pertinence de s’acheter un sac supplémentaire pour ramener notre stock. Parce qu’il ne faut pas oublier qu’en plus de nos 2 backpacks et du petit sac qu’on avait en voyage, on ramenait aussi ma valise pleine de stock que j’avais laissée à Santiago, mon sac d’école et beaucoup de cadeaux achetés à Mendoza! Compte tenu des règles de bagages d’Air Canada, Mémé m’a finalement convaincu qu’on devait acheter un sac de plus. Plus facile à dire qu’à faire par contre : j’avais beau avoir vécu à Santiago pendant 5 mois, je n’avais strictement aucune idée de l’endroit où on pourrait acheter ça! On est donc partis à travers Santiago en quête du précieux sac, qui devait non seulement être cheap mais respecter des normes de taille bien précises… Pas facile! Après de laborieuses recherches dans plusieurs centres commerciaux, on a fini par opter pour une boite de carton… qui finalement ne nous a pas servi parce qu’on a pu tout caser dans nos sacs et la valise. Tout ça pour rien!

Bref, nos préparatifs nous ont empêché de revoir Alexandra (avec qui on était censés prendre un café ce jour-là) mais on a quand même pu jaser à Fiorella, une amie de Bernardo que j’avais connue durant ma session et qui habitait maintenant dans son appartement.

En soirée, on a revu un de mes bons amis de Santiago, chez qui j’ai été hébergé lors de mes toutes premières 2 semaines au Chili : Tirso! On s’est rendus avec lui dans un bon resto de parilla dans le quartier étudiant de Republica. Au moment de commander, la serveuse nous a demandé si on préférait nos grillades « avec ou sans intérieur »!… I.e. avec trippes et autres entrailles! On a quand même dit oui, pour goûter… C’était excellent (sauf les trippes), mais ce n’était quand même pas du calibre de la viande argentine… Eh oui, on est devenus snobs de même! On a donné ce qui restait à Tirso (il y en avait beaucoup trop, alors on a pris un doggy bag de trippes) puis on est revenus en déambulant dans les rues de Republica, Concha y Toro et Republica, certains des plus sympathiques quartiers de Santiago. Là aussi, les adieux ont été tristes….

À notre réveil le jour suivant, c’était le grand jour : on revenait à la maison cette journée-là! Cependant, à dire vrai, on ne s’en rendait pas vraiment compte… et on n’avait même pas vraiment envie de revenir. Pas que la famille, les amis, le Québec ne nous manquaient pas, mais on serait bien restés encore un peu… C’est étrange, les voyages : par moments, tu rêves de la maison, mais au moment de revenir, tu rêves de pouvoir continuer à voyager!

On a toutefois pas vraiment eu le temps pour les questions philosophiques ce matin-là, parce qu’on a consacré toutes nos énergies à nos valises! Et, miracle : vers midi, tout entrait, et on avait déjà fini! Pour se féliciter, on est allés dépenser certains de nos derniers pesos chiliens à un resto au coin de chez moi. Un repas sans histoires, sauf pour le bout où on s’est fait achaler par un itinérant qui a bien déplu à Mémé quand il lui a touché les cheveux! Ensuite, on a marché dans le pittoresque quartier Yungay en direction du musée de la mémoire, notre ultime visite touristique en Amérique du Sud. En chemin, on s’est arrêtés dans le mignon petit resto-bar que tiennent depuis peu la propriétaire de mon logement à Santiago et son copain. Si vous passez, n’hésitez à les visiter (ça s’appelle Bar Popular), ça a l’air délicieux ce qu’ils font et ils sont très gentils! En tout cas, ça a été bien agréable de les revoir! Ça a conclu ma ronde d’aux revoirs, étant donné que j’avais salué pour une dernière fois Bernardo le matin même… C’est dur les adieux!

Enfin, on est arrivés au Musée de la mémoire. Avis à tous : une visite de Santiago n’est pas complète sans avoir fait un tour à ce musée particulièrement poignant. C’est ici en effet que l’on se souvient de la douloureuse époque pas si lointaine de la dictature militaire de Pinochet. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’était un régime criminel qui a terrorisé la population pendant près de 2 décennies, emprisonnant, torturant, violant et tuant bon nombre d’opposants politiques supposés. C’est une immense blessure dans le passé récent du Chili, et une visite au musée vous montre assez durement la souffrance des gens sous cette dictature cruelle. Elle montre aussi à quel point les gens étaient divisés à l’époque où Pinochet a pris le pouvoir par la force. Par contre, pas un mot sur l’implication des États-Unis dans ce coup d’État : une indication que certaines choses demeurent encore trop politisées pour faire consensus… Bref, une visite vraiment intéressante. J’ai reçu un coup de téléphone d’Alexandra et on s’est dit adieu aussi…

À un certain moment donné par contre, notre montre nous a rappelé qu’on devait se préparer à partir pour l’aéroport… On a donc pris le métro vers l’appart, mais avant de revenir complètement on a dépensé certains de nos derniers pesos pour s’acheter un biscocho, un genre de biscuit au dulce de leche et chocolat. Ensuite, on a pris nos bagages et on est repartis vers l’arrêt de bus. Ça me faisait vraiment bizarre de laisser l’appartement, pour de bon cette fois… Après, une fois dans le bus, c’était de laisser Santiago derrière qui faisait drôle… On s’attache, tout de même haha!

Parvenus à l’aéroport, on s’est retrouvés face à une file complètement anarchique qui semblait vaguement se diriger vers les bureaux d’Air Canada. Heureusement, tout le monde attendait en ligne! On a fait peser notre valise à un autre comptoire, elle était trop lourde, on a changé quelques trucs et tout allait finalement. En attendant, on a fait connaissance avec une jeune Américaine de Boston, professeure d’anglais à Santiago, qui revenait aux États-Unis pour Noël. Elle était bien gentille mais elle avait une grosse « patarafe » sur le visage et un œil entièrement rouge de sang… « Ah oui, je suis tombée à vélo, et j’ai pas voulu me faire soigner, ça coûte cher… » On ne se le répètera jamais assez : nous sommes privilégiés, au Québec, d’avoir un système de santé public, universel et gratuit. C’est en voyageant qu’on se rend compte que c’est vraiment une chance, quand on se compare… On a beau attendre des heures, reste que si on se blesse, on ne se dira jamais « je ne vais pas aller à l’hôpital, je n’en ai pas les moyens ». Juste pour ça, on est bien chez nous!

Après une longue attente, on a finalement pu avoir nos boarding pass. Le préposé chilien à l’accueil parlait un peu français et était déterminé à nous servir dans notre langue. C’était louable, mais ce fut laborieux à expliquer qu’on avait déjà nos boarding pass électroniques! En tout cas! Comme on partait dans 2 h, on s’est dit qu’on allait bouffer nos poires avant les douanes et dépenser ce qui nous restait de pesos. Assis par terre, on avait l’air un peu hobo dans le chic aéroport de Santiago! Mémé est ensuite revenue avec des gommes dégueues pleine de jus à l’intérieur (« c’était le meilleur rapport qualité-prix! ») puis on a fait la file pour les douanes. On a alors été frappés par le fait que plusieurs personnes près de nous parlaient en québécois! Et en français bien colon, servi dans une syntaxe déplorable et ponctué de sacres (sans parler de la teneur désespérément BS du discours que les 3 gros gars avaient entre eux entre 2 rires épais). Quels beaux ambassadeurs du Québec en Amérique du Sud! Est-ce qu’on peut rester au Chili, finalement?

Une fois les douanes passées (et après une longue attente, le temps que je remette tout ce qu’on nous demande d’enlever au détecteur de métal… je sais pas pourquoi, je suis au moins 2 fois plus lent que tout le monde pour ces affaires-là!), on a attendu notre avion. Encore une fois, on a attendu qu’on nous appelle pour se lever… On ne comprendra jamais les gens qui se mettent en ligne dès qu’on annonce que l’embarquement est imminent… À moins d’être en chaise roulante ou de voyager en première classe, t’en as encore au moins pour une demie-heure à attendre! Par ailleurs, on a trouvé que les gens étaient particulièrement pas forts concernant l’embarquement de ce vol-là. Il y avait un agglutinement de gens devant nous alors qu’ils annonçaient l’embarquement des rangées 30-50 (dans lesquelles nous étions, parce que Mémé tient toujours à ce qu'on soit le plus en arrière de l'avion possible vu que ce serait plus sécuritaire en cas de crash...). Le tas de gens ne bougeait pas. Après un petit moment, soupçonnant qu’on avait affaire à une belle manifestation de stupidité humaine, on demande à la madame en avant de nous dans quel siège elle est. « Oh je suis rangée 25 ». BEN POURQUOI T’ES LÀ PIS QUE TU BLOQUES TOUT LE MONDE D’ABORD???? LAISSE PASSER LES GENS QUI DOIVENT EMBARQUER MAINTENANT!!! Et ils étaient un tas de zozos à faire ça. Pourquoi??? Les agents de bord capotaient : « Non monsieur, vous êtes dans la rangée 11, on fait l’embarquement des rangées 30-50 maintenant, attendez votre tour! » Et devinez où le monsieur en question attendait? Bingo : au tout début de la file, bloquant ainsi tout le monde derrière lui. On a fini de peine et de misère à se glisser entre la foule de taouins qui nuisaient à tout le monde et qui restaient en avant de la file tout à fait égoïstement uniquement pour garder leur place au début de la file… L’être humain, surtout en groupe, peut vraiment être tata parfois…

Le vol vers Toronto fut sans histoire. J’ai eu un petit pincement au cœur en quittant le Chili… On a eu droit à une double ration de vin parce que notre hôtesse de l’air était bien gentille! C’est peut-être aussi parce qu’on a toujours l’air cheap quand on demande « Est-ce que c’est compris? » quand on nous propose du vin avec le repas! Dans l’avion, il y avait aussi un gars qui avait amené son très moche chihuahua en cage (vous saviez qu’on pouvait faire ça? Pas moi!) et quand on l’a vu au début on était sûrs qu’on allait avoir droit à des jappements incessants et suraïgus… mais finalement non. Ouf!

Finalement, après 12h de vol, on est atterris à Toronto! Gros contraste : il y a de la neige, et il fait -10 ici, alors qu’il faisait 35 à Santiago! En sortant, on ne pensait qu’à une chose : est-ce qu’on allait avoir du trouble avec l’alcool qu’on ramenait? Arrivés aux douanes, une employée nous dit d’aller tout droit pour passer aux douanes. Sauf que tout droit, il n’y a pas vraiment de chemin balisé par des cordes. En fait on pouvait passer, mais toutes les cordes étaient défaites. Obéissants, on continue quand même tout droit, même si on se dirige vers le kiosque des douanes destiné aux citoyens étrangers (et non canadiens). Et c’est là que nous avons le discours surréaliste suivant (en anglais) avec une autre employée de l’aéroport, qui avait l’air de s’être particulièrement levée du mauvais pied :

Employée folle, nous avisant: Hey vous! Êtes-vous des citoyens étrangers?
Nous : Non.
Employée folle : BEN QU’EST-CE QUE VOUS FAITES ICI D’ABORD??? LES DOUANES POUR LES CANADIENS C’EST DE L’AUTRE BORD! POURQUOI VOUS AVEZ PAS SUIVI LE CHEMIN?
Nous, abasourdis : Ben, on nous a dit de venir ici… Pis y’a pas vraiment de chemin, toutes les cordes sont défaites…
Employée folle : BEN OUI Y’A UN CHEMIN, YÉ LÀ! (elle se rend compte que les cordes sont défaites) COMMENT ÇA C’EST DÉFAIT? AH C’EST VOUS QUI L’AVEZ DÉFAIT!!!
Nous, hésitant entre le rire et la stupeur : Euh… Non!…
Employée folle qui continue à nous engueuler: BEN VOUS AURIEZ DÛ SUIVRE LE CHEMIN, C’EST DE L’AUTRE BORD LES DOUANES POUR LES CANADIENS! C’EST LÀ QUE VOUS AURIEZ DÛ ALLER!
Nous, s’esclaffant : Mais comment on aurait pu savoir? Haha!

Bref, bienvenue au Canada han! Haha!

Ensuite, les douanes… J’avais finalement déclaré avoir plus d’alcool que ce qui était permis. Avec le nouveau système automatisé de traitement des déclarations, on n’avait qu’à entrer notre passeport et la déclaration dans une machine, et ils nous référaient au douanier correspondant. Mémé s’est fait demander par son douanier si c’était le fun voyager avec moi, j’ai pas trop compris pourquoi mais bon, il cherchait peut-être un partenaire de voyage!! De mon côté, le douanier était trop gentil, il a juste dit « Just tell me what you have ». Je lui ai dit pour le pisco, il m’a fait un gros sourire avec « tu capotes tellement pour rien » écrit dans sa face et m’a souhaité la bienvenue chez moi. Yé!!

On a revu nos Québécois BS en attendant nos valises, puis on a refait la file pour aller vers notre correspondance, après avoir réenregistré nos bagages… C’était un peu bizarre, on a pas tout à fait compris pourquoi nos valises ne suivaient pas automatiquement… En tout cas! Après un dernier court vol, on est finalement arrivés à Montréal! J’étais de retour au Québec après une absence de 10 mois!

On est arrivés à l’heure (voire peut-être un peu plus tôt), on a été reprendre nos valises et on est ensuite allés à la rencontre de nos parents! Enfin, des parents de Mémé : ma mère, mon frère et ma sœur n’étaient pas encore arrivés haha! Ma mère et ma sœur sont arrivés 5 minutes plus tard. On était tous contents de se revoir! On est finalement restés un bon moment à l’aéroport, non pas parce qu’on trippait mais parce qu’on devait attendre mon frère, Laurent, qui s’était organisé tout croche et qui finalement est arrivé avec un bon quarante minutes de retard…. On lui a fait une belle haie d’honneur en riant avant de tous partir à Ste-Thérèse pour bruncher chez les parents de Mémé!

Ainsi s’achève notre voyage! 11 pays, 32 nuits de bus, 4 jours de bateau, des milliers de beaux paysages, de rencontres, d’expériences… et à peine 3 semaines de malaises gastriques pour Mémé (contre 1 journée pour moi)! Gracias Suramerica por todo (sauf les malaises gastriques)!

Merci à tous ceux qui ont su braver la longueur de nos textes et qui nous ont suivi dans nos péripéties (et à tous ceux aussi qui ont abandonné après les premières phrases haha!)! Merci pour vos commentaires, on a adoré vous lire!

Et en primeur : on a deux entrées surprises pour vous! Pas longues, promis, elles sont cocasses : on les mets en ligne très bientôt!!


Hasta pronto!

dimanche 19 janvier 2014

Mendoza

Pour ne pas vous dépayser, je (Mémé) vais commencer cette entrée de la même façon que beaucoup d'autres: "on est arrivés le matin" à Mendoza, tout près de la frontière Chilienne. On a tellement fait de nuits de bus qu'on vous disait tout le temps "on est arrivés le matin"! He oui, sur 165 jours de voyage, on a fait 32 nuits de bus, sans compter les 4 de bateaux!

Je disais donc qu'on était à Mendoza. À quelques jours de notre retour au Québec, on avait planifié nos affaires et on a donc pu acheter les billets d'autobus vers Santiago dès notre arrivée à la gare. Puis on a pris notre temps en mangeant des medialunas sur la terrasse d'un petit café, qui donnait sur un terrain derrière la gare où des jeunes s'entraînaient à faire du "parkour". Après une marche d'une bonne demi-heure qui nous  a en quelque sorte fait visiter la ville, on s'est rendus dans une auberge de jeunesse vraiment bien, avec une très bonne ambiance! Et c'est après ma douche que le drame a commencé: il me manquait 3 bobettes. Deux hypothèses: 
- Elles sont tombées quand on a refait les sacs quand on les a repris à l'hostel à Cordoba: possible vu que je les avais mises sur le haut de mon sac après les avoir lavées, mais peu probable vu qu'on avait vraiment vérifié qu'on ne laissait rien quand on est partis.
- Elles ont été volées: hypothèse vraiment weird, mais sachant que les employés de l'hostel à Cordoba ne nous inspiraient pas confiance, ça ne m'aurait pas étonné...
François riait de mon option du vol, mais il doutait aussi qu'on ait pu les laisser dans le petit lobby de l'hostel d'où on avait refait les valises. On a donc vidé nos sacs, en cherchant partout. J'ai fini par faire le deuil de mes bobettes... triste vie.

Il était rendu tard, on mourrait de faim, et on est tombés sur un mignon resto avec de bonnes pâtes, parfait pour fêter un peu la note d'essai de François (un A ça se fête!) qu'il venait juste de recevoir! Puis on a visité un peu la ville, pour voir de vieilles églises et plusieurs places/parcs. Mendoza est une ville mignonne mais pas à tout casser. Je dirais qu'elle est plus belle que Cordoba parce qu'il y a beaucoup d'arbres, même si on est dans une région très sèche d'Argentine! Une des attractions de la ville en tant que telle est un grand parc, qu'on a bien sûr visité! Pour s'y rendre, on a marché longuement sur une rue cossue où on aurait pu se croire à Rosemère. C'est aussi là qu'on s'est fait filmer la camionnette de Google Street View haha!

Le parc est plutôt mignon, de la taille du jardin botanique de Montréal je dirais. Il y a un grand lac, où plein de gens font de l'aviron! Il y avait aussi un golf et un centre d'amusement pour enfants. On s'est assis un peu, et à force de voir quelques enfants s'amuser sur les trampolines, j'ai fini par accepter ma petite-filleté et y aller aussi! Comme tu as un harnais attaché plus haut avec des élastiques, on peut sauter vraiment haut! C'était bien l'fun mais après 5 minutes ça devient un peu répétitif... Et c'est avec une petite nausée et des bleus aux cuisses que se terminait notre visite de la ville! (Le responsable des trampolines n'arrêtait pas de m'interpeller en disant "flaca" (maigre), même si c'est un mot gentil pour eux, je trouve ça personnellement assez bizarre!) On est revenus à pied à l'auberge, un peu avant la tombée de la nuit. L'hostel était bien placé parce qu'il était à deux rues d'une artère avec des restos tout le long, c'est là qu'on a mangé chaque soir où on était à Mendoza! On a opté pour un petit resto mignon qui faisait un bon prix sur un "menu" (la table d'hôte). Et l'avantage quand tu es dans une région productrice de vin, c'est que pour la boisson qui vient avec, tu as le choix entre du Coke ou du vin! C'est chouette non? (On a pris le vin, bien entendu haha!) On a passé une bien belle soirée, à jaser longuement sur la terrasse. De temps en temps, on entendait des cris au loin: c'est la fin du secondaire (leurs sessions sont inversées par rapport à nous) et on a compris que la mode pour les finissants est de louer un autobus et de passer la soirée dessus et de déambuler dans la ville avec de la grosse musique... Et à chaque fois, ils hurlent et nous font des tatas, et hurlent encore plus si on leur dit bonjour aussi! Les 3 soirs à Mendoza ça a été la même chose haha!

Le lendemain, dur matin, il fallait se lever tôt pour prendre le train qui nous amenait à Maipu, un village à côté de Mendoza où on cultive la vigne. He oui, c'est un des seuls trains qu'on pouvait prendre en Amérique du Sud et François-le-lover-de-trains tenait à ce qu'on y aille en train plutôt qu'en bus! C'est un train rouge à deux wagons qui se veut un train de banlieue, avec des vieux sièges en cuir bruns, c'était sympa! Le problème après c'est qu'il faut qu'on marche un bon 20 minutes sous un soleil de plomb avant d'arriver dans le "centre-ville" de Maipu d'où on peut louer un vélo. En effet, la manière cheap d'explorer les vignobles de la région de Mendoza est de le faire à vélo! Juste avant d'arriver en ville, une dame nous a justement abordé pour qu'on vienne dans son magasin de location, ce qu'on a fait en se disant que ça allait être partout pareil. On a bien vérifié l'état des vélos (on a entendu des histoires d'horreur sur la qualité des vélos qu'on pouvait louer!) puis on a décidé de partir vers la bodega (vignoble) la plus loin. Comme on était assez tôt le matin, peu de touristes étaient arrivés et on a dégusté 3 vins avec 3 autres touristes seulement. La place était tenue par des Français et c'était très bon! Les trois autres touristes n'avaient pas envie de faire la visite alors on a eu une visite privée des installations, le guide était super intéressant et on a pu poser plein de questions sur le vin et sa fabrication. Comme on avait faim, on a juste eu à traverser la rue pour se rendre à une oliveraie qui faisait aussi des dégustations. Pour 3$, on a eu un gros plateau avec olives vertes, olives noires, tapenades vertes et noires, huile d'olive, vinaigre balsamique, tomates séchées et pain maison. C'était vraiment bon, et très bourrant! Puis ils nous ont fait goûter à plusieurs types d'huiles d'olive. Un bel arrêt! 

Puis, on s'est dépêché d'aller chez Trapiche (que vous avez certainement déjà vu à la SAQ), parce qu'on nous avait dit qu'ils faisaient une visite intéressante, et on voulait donc attraper une de leurs visites. Ils devaient être habitués de recevoir des touristes car on a attendu que le tour commence dans une salle d'attente/cinéma super bien installée, avec une machine à café gratuite à côté. Plusieurs backpackers se sont joints à nous et on a écouté un petit film qui racontait l'histoire de la compagnie. Puis on est allés visiter la vieille section de l'usine (la grosse majorité de leur vin fermente maintenant dans des cuves de métal dans une autre usine à côté). C'était finalement moins intéressant que notre première visite, parce qu'ils nous parlaient surtout de l'histoire de la compagnie et moins du vin en tant que tel. Par contre, la dégustation était vraiment bien. On était dans une salle style "lounge" et on a goûté à 5 vins, dont 1 mousseux au début. On s'est mis à jaser entre nous et c'était bien amusant! Finalement, la fille est partie et tout le monde s'est resservi dans ce qui restait des bouteilles! Après, une bonne partie du groupe a décidé d'aller dîner dans une petite microbrasserie pas loin, et on les a accompagnés. Après avoir bien jasé autour d'une bonne pizza, François et moi sommes partis pour qu'on puisse avoir le temps de visiter un dernier vignoble, le plus vieux de la région. On est arrivés juste à temps pour un tour qui venait de commencer, on a goûté à plein de vins, et ce qui était bien c'est que comme c'était tout petit, ils ne vendent leurs vins qu'à leur boutique, impossible de les trouver ailleurs! Puis on a fait le tour des installations, où on a vu les grandes cuves qui dataient des années 1800... Sans compter les vignobles, avec vue sur les Andes enneigées en background!

De retour au magasin de vélos, on a eu droit à un jus de fruit, qu'on a bu en jasant à trois Suisses qui étaient revenus en même temps que nous. On est revenus tous ensemble en bus vers Mendoza, car on logeait au même hostel! On avait passé une très belle journée, et quoi de mieux pour la continuer que de faire du lavage! Et tard en soirée, en bons Argentins, on est allés souper dans un resto moyennement bon, autant pour le plat principal que pour l'entrée d'empanada. Voilà c'est avoué, je n'aime pas tant que ça les empanadas! Il faut que je me batte avec François qui lui en mangerait constamment!

Le lendemain, on avait prévu aller dans des thermes pas trop loin de Mendoza. Alors qu'on planifiait ça un peu, on s'est rendus compte qu'il nous manquait beaucoup trop d'informations (genre les horaires de bus, les coûts) pour pouvoir planifier notre journée, ce qui faisait qu'on risquait de perdre beaucoup de temps et on ne voulait pas risquer de rater notre autobus vers Santiago le soir-même... En calculant un peu notre budget, on s'est rendus compte qu'il nous restait décidément beaucoup beaucoup trop d'argent argentin... Et, selon les règles du gouvernement argentin, il est impossible d'échanger des pesos argentins pour de l'argent US, à moins de perdre beaucoup au change avec les changeurs au noir... Et il ne fallait pas penser les changer au Chili, parce que le taux aurait été très mauvais vu que personne ne veut de pesos argentins! Bref, on n'avait pas beaucoup d'autres choix que de trouver une façon de les dépenser. Justement, François devait s'acheter des chemises pour son stage, alors on s'est dit qu'on irait magasiner ça le lendemain, plutôt que d'aller aux thermes!

Bref, dimanche, journée magasinage. Oups, "dimanche". Tout est fermé, on n'avait pas pensé à ça... Autre option: bureaux de change pour obtenir des pesos chiliens contre nos argentins? Fermé. Rah... On se met à aborder les gens dans l'hostel pour leur demander s'ils ont besoin de pesos argentins contre de l'argent US. Finalement, une Allemande super gentille nous dit oui, et on réussit à échanger 40$! Un Italien dans le salon nous entend et nous propose lui aussi de nous échanger de l'argent! Yé! On lui dit qu'on a quelques achats à faire à l'épicerie pour ramener des souvenirs, et qu'on lui écrira plus tard pour le revoir. Fiou, tout est réglé! Et c'est le coeur léger qu'on est partis au Carrefour (un IGA français) pour faire le plein de petits cadeaux, vu qu'on était rendus à la fin du voyage et que rendu là ça n'alourdirait pas nos sacs pour trop longtemps!

Ça a été plutôt long, et de retour à l'hostel, le réceptionniste nous dit qu'il y a deux filles du Canada qui voudraient nous échanger des pesos chiliens! On finit par les croiser, on jase avec elles (elles sont de Québec!) un bout et on finit par leur échanger presque tous les pesos chiliens qui leur restaient. C'est génial! Puis, le reste de la journée a été assez relax, puisque tous nos soucis financiers étaient maintenant réglés. On est allés dîner puis on avait comme plan d'avancer le blog. Malheureusement (enfin, dans un sens), on dirait que tous les touristes de l'hostel étaient trop sympathiques, et on a jamais réussi à écrire puisqu'on parlait à tout le monde! On a parlé encore aux Suisses de la veille, aux Québécoises, et à un couple d'Américains. Les pauvres Américains, ils n'étaient pas au courant du taux officiel vs au noir, alors ils n'avaient pas amené d'argent US et payaient alors tout selon le taux le moins avantageux... Avec le recul, c'est vraiment une change qu'on ait su à temps toute cette histoire d'argent, totalement au hasard sur un site internet! Comme on avait acheté une quantité assez impressionnante d'alfajores, de mate et de dulce de leche, on a aussi passé une partie de notre temps à réorganiser toutes nos valises pour arriver à tout faire rentrer. Il y a eu aussi une drôle de situation (et c'est ici qu'on voit que ce n'était pas tous les touristes de l'hostel qui étaient sympathiques). François était à l'ordi de l'hostel depuis environ 5 minutes. Il y a une affiche en haut de l'ordi qui dit "maximum 30 minutes par personne". Tout d'un coup, une fille arrive et s'approche très près de François avec un regard menaçant. Il demande ce qui se passe, elle lui montre son cellulaire avec le même regard dément. Il ne comprend toujours pas... Elle finit par lui dire "j'ai mis une alarme sur mon cellulaire, dans 30 minutes c'est à moi". Euuuuuh ok... Finalement il y est resté pour 10 minutes en tout, et la gentille Allemande est venue par la suite. Après 5 minutes où elle était à l'ordi, ladite folle est revenue et l'a engueulée pour lui dire qu'elle avait mis une alarme et que c'était son tour... Elle avait pas une attitude qui fitte vraiment avec le easy-going des auberges de jeunesse disons!!

Pour souper, on a fait le tour des restos de notre rue fétiche avant d'en choisir un qui faisait qu'on dépensait exactement l'argent qu'il nous restait. C'était très bien! On a salué les employés de l'auberge (qu'on a décidément aimée) et on est partis en bus vers la gare. Rendus là, j'ai marché un peu pour donner à quelqu'un notre carte d'autobus sur laquelle il restait quelques passages, puis on s'est mis en file pour entrer dans ce qui allait être notre dernier bus de nuit du voyage!

Au beau milieu de la nuit, on est arrivés à la frontière, au sommet des Andes. Tous les passagers sont descendus du bus, et on a attendu pendant un long moment dans une file, jusqu'à ce que notre tripulante nous dise qu'on était dans la mauvaise file, c'est-à-dire dans la file d'un autre autobus de touristes... On était les derniers à voir le douanier, et on a pu assister à la jolie scène où notre jeune agent de bord cruisait la douanière! Elle avait l'air un peu émoustillée, et a tamponné le passeport de François à la mauvaise place haha! En sortant, on s'est fait diriger vers une autre salle, où tous les passagers du bus étaient en file. Il y a avait sur une table nos deux sacs seulement... On était un peu inquiets et on ne savait pas trop ce qu'il fallait faire (est-ce qu'ils avaient fait ça pour tout le monde avant nous ou seulement nous?) alors on est allés voir. Ils nous ont dit d'ouvrir, ont demandé ce qu'on avait comme bouffe... Les douanes chiliennes sont très très strictes pour tout ce qui est nourriture, mais finalement rien de ce qu'on avait n'était problématique. Puis ils ont passé les sacs de tout le monde aux rayons X et on est remontés dans le bus. Après, des douaniers sont montés à bord avec leurs chiens renifleurs pendant un long moment, parce que, à ce qu'on nous a dit, ils avaient trouvé de la drogue dans l'autobus qui nous précédait...

Avec tout ça, on est arrivés plus tard que prévu (yé! ça veut dire qu'on a pu dormir plus longtemps!) à Santiago. Ça fait quand même drôle de se retrouver au point de départ!

lundi 30 décembre 2013

Cordoba + Villa General Belgrano + La Cumbrecita + Alta Gracia

4 villes pour le prix d’un ! Si c’est pas un deal ça !

Bon c’est François qui continue le récit de notre épopée en Argentine ! On est arrivés à Cordoba tôt le matin, et c’est les yeux bouffis de sommeil qu’on s’est dirigés vers un café du coin de la gare pour déjeuner. C’est là qu’on a fait connaissance avec les « criollos », de genre de petits pains feuilletés secs et sans goût qui semblent plutôt communs dans ce coin-là d’Argentine… C’est définitivement un goût acquis mettons ! Au moins les medialunas (croissants) étaient bonnes… Ensuite, on s’est dirigés vers le centre et l’auberge de jeunesse qu’on avait spottée dans le Lonely Planet. Notre premier aperçu de Cordoba, la seconde ville en importance du pays, ne nous a pas laissé une impression indélébile, peut-être parce que les dudes un peu colons qui partageaient l’arrière du bus BA-Cordoba avec nous nous avaient dit que « Cordoba est une ville lindissima  (particulièrement magnifique)!!» et qu’on s’attendait à trop ! Disons qu’on était un peu sceptiques haha ! Bon, Cordoba, c’est pas laid, ça a son charme mais c’est pas Buenos Aires, quand même !

Parfois, dans la vie, on tombe sur des navets ou des citrons, selon la situation. Malheureusement, ça vaut aussi pour les hostels… L’endroit était pourtant (chaudement) recommandé par le guide de voyage. Ok, l’endroit était loin d’être le pire qu’on ait jamais fait, et avait du potentiel, mais disons qu’il y avait un grand laisser-aller… Les gars de la réception étaient lents, amorphes et évachés en permanence dans leurs canapés devant la télé toute la journée, et l’endroit en général était sale et poussiéreux… Et pour une auberge de jeunesse, il n’y avait zéro ambiance. Et on se souvient que c’est habituellement ça qui fait le charme d’une auberge de jeunesse. Le fait qu’on soit genre 2 à dormir là-bas n’a pas aidé, mais quand même… Bref, c’était moyen mettons ! Mémé a fait un peu de lavage et s’est obstinée avec une madame qui fumait dans la cuisine, puis, comme il était déjà midi, on est partis à la recherche d’un resto pour manger. Nos narines ont immédiatement rencontré une alléchante odeur de pizza alors qu’on passait sur la rue, et on s’est engouffrés dans une place vraiment informelle où des cuisiniers s’affairaient à faire cuire des pizzas pour leur très nombreuse et bruyante clientèle ! L’atmosphère et le décor était davantage ceux d’un genre de garage que d’un resto, mais c’était vraiment excellent !

Bien pleins, on a commencé par visiter les artères piétonnières et commerçantes du centre-ville, très animées. On a fini par déboucher sur la place centrale, où nous accueillaient la magnifique cathédrale de même qu’une vieille mission jésuite. Ces deux vieux bâtiments cachaient les rues étroites datant de l’époque coloniale, qui contrastaient avec les édifices et les rues modernes qu’on trouvait à proximité. Le Lonely Planet définit Cordoba comme étant « a fascinating mix of old and new », et c’est quand même vrai… Après avoir exploré la cathédrale, on a marché vers le terminal de minibus pour s’informer des départs vers les villages d’Alta Gracia, de Villa General Belgrano et de La Cumbrecita, où on comptait aller dans les prochains jours. Une fois bien renseignés, on a erré dans les vieilles rues coloniales. Le reste de l’après-midi fut bien agréable !

Pour souper, on a avisé un endroit cheap qui s’est finalement révélé plutôt dégueu (pas de chance, décidément), et c’est le ventre balloné qu’on s’est couchés !

Le lendemain, on s’était levés plutôt tôt pour aller prendre un bus vers Villa General Belgrano, d’où on transiterait vers La Cumbrecita. À la gare, c’était vraiment pas clair l’endroit où on devait attendre : devant l’entrée piétonnière principale et non sur les quais d’embarquement ? On s’est fait rassurer par des Argentins que c’était bien la bonne place, tout en se faisant également dévisager par des Allemands à l’air bizarre. Puis, le bus est finalement arrivé. En sortant de Cordoba, le paysage plat et monotone a éventuellement fait place à de petites montagnes : la Sierra de Cordoba, un genre d’avant-goût des Andes en plein milieu de l’Argentine. Rapidement, le panorama s’est agrémenté de montagnes verdoyantes, de forêts de conifères (oui, de conifères !) et de quelques jolis lacs. Après 2 heures de route, on a débarqué dans la petite ville de Villa General Belgrano. Comme l’atmosphère de campagne nous plaisait, on s’est dit qu’on pourrait peut-être dormir ici quand on a vu un panonceau indiquant le chemin à suivre vers une auberge de jeunesse. La balade pour s’y rendre fut bien agréable puisque ça impliquait de suivre des chemins de terre peu fréquentés dans l’arrière-pays, mais malheureusement l’endroit, une vieille ferme, était déjà plein… Pour se faire pardonner, le chien des proprios nous a adopté et nous a escorté jusqu’au parc qui jouxtait la gare. Là, on a fait un arrêt obligé parce que l’enfant de 8 ans qui sommeillait en Mémé s’est brusquement réveillé et a exigé qu’on prenne du temps pour essayer les tyroliennes ! On a eu bien du plaisir en tout cas !

Il était une heure et on avait faim, alors on a décidé de s’arrêter manger à Villa General Belgrano avant de continuer notre périple en bus vers La Cumbrecita, notre destination finale. Villa General Belgrano est un village fondé à l’origine par des immigrants allemands. Un ami argentin nous avait confié que bien des Allemands fuyant leur pays dévasté (ou fuyant peut-être la justice internationale, selon le cas…) s’y sont installés suite à la Seconde guerre mondiale. Quoiqu’il en soit, un monument situé un peu en dehors de la rue principale de la ville honore la mémoire des combattants allemands morts durant ce conflit… Ce qui est certain, en tout cas, c’est que le caractère bien allemand du petit village est demeuré. Néanmoins, on voit tout de suite que c’est pas mal touristique comme endroit, même si le tourisme visé est clairement argentin ! Le village en soi n’est pas extraordinairement beau, et les façades architecturales allemandes apparaissent, justement, comme des façades un peu artificielles. Cela dit, déambuler dans la rue principale n’est pas désagréable, et où d’autre en Argentine pouvez-vous manger une choucroute accompagnée d’une bière de microbrasserie dans un authentique (!) Biergarten bavarois ? Servis par une serveuse en habit tyrolien traditionnel, notre dîner là-bas a été délicieux, et la bière (qu’ils brassaient eux-mêmes) était aussi très bonne ! La décoration de la brasserie était tellement allemande que c’en était presque trop, mais c’était un bien bel arrêt ! Par la suite, on a marché dans le village, en croisant les Allemands bizarres de Cordoba attablés à la terrasse du même resto d’où on sortait. Puis, on est revenus à la gare prendre notre bus vers La Cumbrecita, en faisant la journée de notre chauffeur en payant les 64,50 pesos demandés en monnaie exacte. C’est qu’en Argentine, les petites coupures (les billets de 2, 5, 10 et 20 pesos, soient respectivement 0,20$, 0,50$, 1$ et 2$) sont plutôt complexes à obtenir, alors que le petit change (les pièces de 0,25, 0,50, 1 et 2 pesos, soient respectivement 0,025$, 0,05$, 0,10$ et 0,20$) sont rarissimes. Alors, bonne chance pour avoir du change pour un billet de 50 ou 100 pesos, les billets que te donnent pourtant d’office les guichets automatiques… Conclusion ? En Argentine, n’utilisez vos petites coupures et votre petit change qu’en cas de réelle nécessité, comme dans les bus où les chauffeurs n’ont habituellement jamais de change ! Et payez en gros billets dans les supermarchés et autres grandes surfaces, où les caisses risquent davantage d’avoir du change (même si ce n’est vrai qu’une fois sur 2 !)

La route vers La Cumbrecita, dans les montagnes de la Sierra, était magnifique, et en arrivant dans la petite vallée où est sis le village, on a vraiment l’impression d’arriver dans un endroit perdu au bout de la route. En effet, à partir du minuscule terminal de bus, aucune voiture ne peut pénétrer dans le village de La Cumbrecita, piétonnier dans son entièreté (du moins de jour). On a tout de suite été charmés par ce petit bled qui, s’il figure clairement sur le radar des touristes argentins, ne semble absolument pas être connu des touristes étrangers. Avec les collines et les forêts de conifères et de chênes autour, les petites rivières serpentant dans la vallée, les rues de terre battue exemptes de voitures et l’architecture de chalets suisses définissant le village, l’endroit était bien plus beau, moins touristique et bien plus relax que ses équivalents de Gramado et Villa General Belgrano !

Le Lonely Planet conseillait un joli petit chalet suisse à l’entrée du village comme étant l’un des meilleurs endroits budget où dormir dans la région (not bad !). En cognant, on a été accueillis par une vieille madame trop cute avec de grosses lunettes qui devait mesurer au maximum 5 pieds et qui était trop contente de nous jaser ! Elle nous a fait visiter deux chambres vraiment belles, mais bon c’était un peu plus cher que nos moyens… Mais elle avait plus d’un tour dans son sac :

-       Nous, avec un gros sourire gentil un peu gêné : C’est super beau, mais c’est peut-être un peu cher pour nous…
-       Vieille madame cute (en allemand) : Parlez-vous allemand ?
-       Moi, surpris (en allemand) : Oui, un peu !
-       Vieille madame cute toute contente (dans un mix d’allemand et d’espagnol) : Moi aussi, mais j’ai un peu oublié… Ok, je vous fais donc la chambre à 200 pesos (20$) au lieu de 300 pesos (30$) ! Mais chuuuut !
-       Nous : hahaha wow merci !

Bref, tout ça pour dire que même après être allés voir à l’auberge de jeunesse du coin (où j’ai manqué de perdre une jambe au profit du molosse qui gardait les lieux), à ce prix-là le meilleur deal revenait de dormir chez notre gentille madame germanophile ! Inutile de vous dire qu’elle était vraiment contente (surtout que son registre de visiteurs indiquait qu’elle n’avait pas eu de clients depuis une semaine et demie…) et qu’elle nous a laissé en nous disant que ça lui faisait vraiment plaisir de voir des jeunes gens comme nous aussi heureux haha ! Après cet épisode, on a cherché un endroit où manger, ce qui n’a pas été super facile vu que La Cumbrecita, c’est petit ! On avait mangé un excellent alfajor maison dans un petit kiosque plus tôt en marchant dans le village, et on avait avisé un resto suisse qui avait l’air excellent, mais c’était fermé. Après une recherche exhaustive, on s’est donc rabattus sur le snack « Pancho peatonal » (« Hot dog piétonnier ? ») où on a eu droit à des pâtes dont la sauce au goût et à la présentation approximatifs aurait horrifié tout descendant d’Italien ! Dans un pays où les pâtes sont reines en plus, quel affront ! Mais bon, entre ça et un gros hamburger…

On a dormi divinement dans notre belle chambre et dans l’air frais des montagnes (une bénédiction en comparaison avec les grandes villes chaudes d’Argentine). Au matin, on a salué notre madame de l’hôtel, qui nous a béni et nous a dit qu’elle nous trouvait beaux, puis on est allés s’acheter à déjeuner à la boulangerie tout près. Une fois nos croissants avalés, on est partis faire ce qui nous amenait à La Cumbrecita : marcher ! Même si le soleil était bien fort, ça nous faisait tout drôle d’être de retour dans un climat tempéré, avec une végétation comme la nôtre, après quelques mois de jungle étouffantes ou de déserts arides ! On a donc marché dans les alentours du village. Notre premier arrêt fut un bassin naturel créé entre les rochers au pied d’une cascade de l’une des petites rivières du coin. L’endroit était bien sympa, avec ses gros pins qui surplombaient le « swimming spot », les milliers de truites qui pullulaient dans l’eau limpide et les enfants qui s’amusaient à plonger du haut des rochers ! Puis, on a suivi la rivière et ses grandes pierres plates vers un autre bassin. Ensuite, j’ai convaincu Mémé de faire l’ascension avec moi du Cerro Wank, la petite montagne la plus haute des environs. Au début, le sentier était très bien balisé, mais il le devenait de moins en moins au fur et à mesure qu’on montait… Après s’être perdus quelques fois (et après quelques chialages de la part de Mémé), on est finalement parvenus au sommet. Les sommets pierreux couverts d’herbe des environs nous rappelaient beaucoup les paysages de notre randonnée à cheval au Kirghizstan ! En redescendant, on s’est à nouveau perdus (mais solidement, cette fois, en pleine forêt !) mais on s’en est finalement sortis sans encombres. Notre dernière randonnée de la journée fut d’aller voir une petite cascade au bout d’un court sentier.

En revenant au village, il devait bien être 15h et on mourrait de faim. On s’est donc arrêtés dans un petit resto où on a mangé d’excellents raviolis. Ensuite, on a encore marché dans les petits chemins ceinturant le village, visitant au passage la petite chapelle blottie entre d’immenses pins. Quand on y pense, c’est fou que tout le village soit en fait un ancien domaine privé. En fait, dans les années 1930, un riche Allemand de Buenos Aires a acheté tout le territoire de La Cumbrecita pour s’en faire un camp d’été. Éventuellement, un village s’y est développé, donnant naissance à La Cumbrecita telle qu’elle est aujourd’hui.

Enfin, après s’être reposés un certain temps, on s’est lentement dirigés vers la gare. On voulait prendre le bus de 17h vers Villa General Belgrano, d’où on prendre un bus à 18h pour Cordoba. On estimait donc être de retour à 20h à Cordoba. Sauf que le destin avait autre chose en stock pour nous ! En arrivant à la gare, l’employé nous a dit qu’il n’y avait pas de bus qui circulaient aujourd’hui parce que les chauffeurs faisaient la grève ! « Ça se peut que ça continue ou que ça arrête demain, ça dépend. Je pense que c’est tous les transports de la province qui sont paralysés, mais je suis pas sûr », nous a utilement confié l’employé. En Argentine (et en Amérique latine en général), personne ne sait vraiment ce qui se passe et en conséquence personne n’est jamais capable de nous donner une réponse précise ! Bon, résumons : nous sommes à La Cumbrecita, un village minuscule à 3h de Cordoba, où on a laissé toutes nos affaires sauf un petit sac avec 2 jours de linge qu’on a avec nous. Plus grave : on a aussi laissé l’essentiel de notre argent, de même que toutes nos cartes de débit + crédit à Cordoba. Conclusion : s’il faut dormir à La Cumbrecita une autre nuit, on va être très justes financièrement pour manger et revenir le lendemain !! On était donc pas trop contents. « Peut-être que les bus ne sont pas en grève à Villa General Belgrano » nous a souligné la madame de l’info touristique… Qui sait, en effet ? Ça valait le coup d’essayer ! Mais comment se rendre ? « Faites du pouce ! » Ah, euh… ok. On a donc arrêté les voitures qui partaient de La Cumbrecita pour leur demander si elles pourraient nous prendre. Finalement, on a eu un lift dans la camionnette d’un livreur d’olives ! Le gars était trop gentil, on a jasé tout le long et il nous a même laissés directement à la gare de bus de Villa General Belgrano ! « Attendez je vais vous laisser quelques olives en cadeau » nous a-t-il dit en nous remettant un pot d’un kilo d’olives et en renversant des olives sur le trottoir en ouvrant la porte de la fourgonnette (« pas grave, pas grave » !). Un kilo !!  On l’a salué chaleureusement puis on est partis. Y’a tellement du monde fin sur cette planète !

À Villa General Belgrano, il n’y avait pas de bus non plus, et la perspective de faire du pouce de nuit vers Cordoba ne nous enchantait pas. On s’est donc dits qu’on dormirait sur place, en priant fort pour que la grève prenne fin le lendemain. Après être passés à l’info touristique où des employées trop gentilles nous ont conseillé un « residencial » (hotel cheap) pour dormir, on s’est empressés de s’y installer avant de skyper un bon moment avec ma famille pour la fête de ma grand-mère. Comme on avait dîné tard et (surtout) puisque nos finances ne nous permettaient pas de manger au resto, on a soupé uniquement des olives qu’on avait reçues en cadeau plus tôt dans la journée !

Heureusement, le lendemain, les transports public fonctionnaient ! Après l’achat des billets de bus et d’un (modeste) déjeuner, on s’est rendu compte qu’on aurait probablement suffisamment d’argent pour s’arrêter au village d’Alta Gracia avant de revenir à Cordoba. Alta Gracia est une petite ville sise au pied des montagnes de la Sierra de Cordoba. Ce n’est pas un endroit extraordinaire ni pour autant déplaisant : vous allez visiter des endroits bien pires en voyages, et aussi des bien mieux. C’est un peu comme si vous visitiez Ste-Thérèse au Québec : c’est pas laid, certains coins sont même coquets, mais il y a peu de raisons touristiques de s’y arrêter longtemps ! Il y a 2 raisons étonnement opposées qui amènent le visiteur à s’arrêter dans cet endroit autrement bien ordinaire : la vieille mission jésuite à l’origine du village et… la maison de Che Guevara !

On a d’abord visité la mission, située face à la place centrale. En Argentine, mais aussi au Paraguay, en Bolivie et dans le sud du Brésil, les Jésuites avaient établi, dès le début de la colonie, de petits centres dans les régions reculées où ils avaient pour objectif d’évangéliser les autochtones. Sauf que les Jésuites étaient plutôt progressifs pour l’époque. Alors que d’autres communautés religieuses convertissaient les autochtones en les obligeant à renier leur culture, les Jésuites permirent plus souvent qu’autrement à cette culture indigène de s’épanouir, à condition qu’ils deviennent néanmoins catholiques. Rapidement, il ne s’agit plus seulement d’évangéliser, mais aussi de transmettre aux autochtones une multitude de savoir dans le domaine des arts, de la métallurgie, des techniques agricoles, etc. Les missions, notamment celles du nord de l’Argentine et du Paraguay, se transformèrent ainsi en des bastions où la culture autochtone, mélangée à la culture hispanique et à la foi catholique, florissait alors qu’elle mourrait ailleurs. L’héritage culturel du peuple Guarani, par exemple, a été conservé en partie par l’action des missions jésuites. En plus, le caractère religieux des missions protégeait les autochtones qui y vivaient des raids perpétrés par des armées d’esclavagistes du sud du Brésil, qui cherchaient à capturer des indigènes pour en faire des esclaves pour leurs plantations. Néanmoins, la vision jésuite de leur mission d’évangélisation finit par agacer les rois d’Espagne et du Portugal, qui les ont ensuite expulsés de leurs colonies américaines. C’est cette partie-là que raconte le film The Mission, pour ceux qui l’ont vu…

Bref, la mission jésuite d’Alta Gracia était bien, en en connaissant l’importance historique pour l’Argentine, mais c’était autrement plutôt sobre comme endroit. Ensuite, on a mangé des olives en face de l’étang du centre de la ville avant de traverser quelques rues en direction de la maison du Che, autre monument de l’histoire nationale. « Revenez dans une demie-heure ! » nous ont dit les employés du musée qui partaient inexplicablement en pause de 14h30 à 15h chaque jour ! Après avoir erré dans les rues adjacentes au musée, on est finalement entrés. L’intérieur détaillait la vie du Che qui, vous le savez sûrement, a passé son enfance et son adolescence en Argentine, dans la maison familiale d’Alta Gracia. On s’attendrait à ce que le Che ait grandi dans un quartier ouvrier en raison de ses convictions, mais non, le quartier très résidentiel où se trouve la maison rappelle n’importe quelle banlieue anonyme de classe moyenne… L’exposition était bien intéressante : on y trouvait notamment la moto du Che, avec laquelle il a entrepris de traverser l’Argentine puis l’Amérique du Sud avec un ami (vous pouvez revivre cette épopée en écoutant le film Motorcycle Diaries). C’est ce voyage initiatique qui aurait ouvert les yeux de l’étudiant en médecine sur le sort des plus démunis et l’aurait convaincu de consacrer sa vie au communisme révolutionnaire (ça et sa rencontre avec Castro quelques années plus tard). Justement, on trouvait aussi de nombreuses photos de la visite de Fidel Castro et de Hugo Chavez il y a quelques années ! Bref, une bien belle visite !

On a ensuite pris le bus pour revenir à Cordoba. Une fois arrivés, on a réussi à trouver assez d’argent pour s’acheter des empanadas parce qu’on n’avait pas encore dîné ! Puis, on a marché vers la place centrale pour tenter d’aller visiter le musée local consacré aux abus réalisé lors de la dictature argentine. « Ah, c’est fermé aujourd’hui, on est en grève ! » En grève ? Quel impact peut bien avoir la grève des employés d’un tout petit musée ? En tout cas… Mais bon, ça s’inscrit dans le cadre des grèves d’à peu près tout le monde présentement en Argentine. Une semaine avant qu’on arrive, les policiers de Cordoba ont fait la grève en cessant leur patrouille pour une journée. Résultat : ça a été le chaos, des pillards ont dévalisé les magasins alors que les commerçants s’improvisaient vigiles pour défendre leurs magasins ! Il y a eu des morts et des blessés ! En cause : le fait que l’inflation augmente constamment en Argentine, mais que les salaires des employés de l’État/des provinces/des villes ne suit pas du tout cette hausse effrénée…

On a ensuite tenté de trouver des changeurs au noir pour changer nos dollars en pesos. Pas facile ici d’en trouver : ils ne crient pas dans la rue comme à Buenos Aires ! Mais on a vite compris l’astuce : il faut aller demander dans les bureaux miteux qui affichent « on achète de l’or, de l’argent » ! Après avoir eu une bonne idée des taux, on est revenus à l’hostel où on a retrouvé nos affaires et surtout, notre réserve d’argent ! Ouf , on n’avait pas vraiment confiance de le laisser aux employés de l’hostel! On a finalement échangé de l’argent à l’hostel parce que le gars nous faisait le même taux et que ça reste plus safe que de le faire dans la rue… Et ce, malgré l’antipathie que nous inspirait le gars de l’hostel ! Finalement, on a marché vers la gare, en se prenant un McFlurry au passage (re-MIAM) ! À la gare, on a patienté 2 heures en écrivant le blog dans un café alors qu’un des clients croyait bon faire profiter à tout le monde de sa musique pop que crachaient les haut-parleurs de son ordi… Ça, vraiment, ça fait partie des différences culturelles, on est incapables de s’expliquer cette manière de faire qui serait totalement impensable chez nous! Enfin, on a pris notre bus vers notre dernier arrêt avant notre retour à Santiago : Mendoza !

On déguste du vin dans la prochaine entrée ! À bientôt !





jeudi 26 décembre 2013

Buenos Aires, partie II

Hola, que tal ?

Après avoir laissé Julia en descendant de l’autobus, on a marché vers l’appartement de Sergio, un ami qu’on avait rencontré alors qu’il était en échange l’an dernier à l’Université Laval. Sergio habite à l’extrémité du quartier un peu distant de Caballitos (prononcez « Cabachitos », oui, ça sonne mal, en tout cas…). Son quartier est un peu moins joli que le magnifique centre de la ville où habitait Julia, même si ça demeure bien sympa comme endroit. En fait, ça ressemble davantage à un quartier d’une grande ville sud-américaine du genre Santiago, avec son mélange d’architectures anciennes et modernes ! On a jasé un bon moment en arrivant chez Sergio, qui vit dans un superbe appart moderne ! Il fallait cependant partir relativement vite, parce qu’on allait voir un spectacle de cirque le soir-même avec Rocio !

Sergio nous a accompagné jusqu’au parc jouxtant l’arrêt de bus puis on a fait un bien long trajet de bus public jusqu’à la salle de spectacle. Buenos Aires a un bon système de métro, mais leur politique de transports en commun est un peu bizarre : les bus coûtent deux fois moins que les métros ! Tout le monde prend donc le bus, ce qui n’est pas très brillant pour désengorger les rues… En tout cas… Sur place, on est arrivés juste à temps pour le début du spectacle. Je portais mon chandail « I Love Su » (pour « I love Surinam ») et le bouncer a vraiment trippé dessus en me disant « Bienvenue, Surinamiens ! » Le spectacle en tant que tel était exceptionnel ! Ne manquez pas d’y aller si vous passez par BA, ça s’appelle « Fuerza bruta » et c’est un 14$ bien investi ! Comment vous le décrire ? D’abord, il n’y a pas vraiment de scène : ça se passe autant en haut des spectateurs qu’en plein milieu d’eux ! Les acteurs courent sur les murs, nagent dans une piscine suspendue, volent au-dessus des spectateurs… C’est vraiment une immersion dans un monde complètement sauté, et on ne s’est pas ennuyé une seconde !

En sortant, on a perdu de vue Rocio et sa famille (partis un peu plus tôt finalement) et comme on n’avait pas mangé et qu’il était 22h, on a avisé un petit resto en face du théâtre où on s’est régalés d’excellents ñoquis. On est ensuite revenus chez Sergio, où on a jasé un bout avec un de ses amis qu’il avait invité.

Aparté sur les Porteños (le surnom qu’on donne aux habitants de BA, parce que Buenos Aires est un port) : ils sont connus dans toute l’Amérique du Sud comme étant les plus fiers des Argentins (au même titre que les Parisiens pour la France). On les décrit aussi généralement comme étant désagréables, ce avec quoi on est loin d’être d’accord, au contraire! Surtout en comparaison avec les Parisiens!! Par contre, pour la fierté patriotique, la réputation est bien méritée… L’Uruguay? C’est une province argentine. Le Chili? Un voisin ennuyant. Les Falklands? D’abord, on ne parle pas des Falklands, mais bien des Malvinas (« Malouines »), et ensuite, las Malvinas eran, son y seran siempre argentinaaaaaas! Bref, il y a un gros orgueil national chez les Porteños !

Ce qui m’amène à vous parler un peu de la question très épineuse des Malvinas/Falklands. L’Argentine et le Royaume-Uni se disputent âprement cet archipel d’îles situé au large de la Patagonie depuis maintenant 2 siècles. Bien que le Royaume-Uni contrôle effectivement le territoire depuis longtemps, et malgré une guerre catastrophique pour les Argentins en 1982 visant à reprendre ce qu’ils considèrent comme leurs îles, l’Argentine n’en démord pas : les Malvinas font partie intégrale de l’Argentine. Et c’est peut-être la question politique qui unit le plus le pays : quelque 90% des Argentins partagent l’opinion selon laquelle le fait que le Royaume-Uni possède les îles est une aberration. Naturellement, le fait qu’il y ait potentiellement du pétrole sous les îles n’est pas étranger à cette revendication obstinée… En tout cas, c’est quand même drôle de voir des rues « Malvinas argentinas » dans Buenos Aires, et de croiser des bus de la compagnie « Malvinas argentinas » !

Le lendemain, on s’est levés bien tard et j’ai été nous chercher des croissants et des fruits pour le déjeuner. Après un Skype avec ma mère et ma sœur, on a pris le bus vers la place de Mai et la Casa Rosada, le siège du gouvernement argentin. En chemin, on passait tout près du Congrès, qui est décidément un édifice magnifique ! On est retournés dans San Telmo pour diner dans un petit resto italien où on a mangé d’excellentes pâtes. Puis, on est partis vers La Boca. La Boca est l’un des quartiers les plus emblématiques de BA. Néanmoins, c’est aussi l’un des quartiers pas trop safes de BA : à titre d’exemple, Julia s’y est fait détrousser, revolver sur la tempe, alors qu’elle s’y baladait avec un ami… Bon, elle n’était pas vraiment dans le coin touristique, mais pareil… Bref, on s’était dit qu’on ferait attention ! On s’était donc arrangés pour prendre un autobus qui nous laissait directement dans le coin touristique. Malheureusement, ça a un peu échoué, et le bus nous a plutôt laissé dans un endroit assez glauque en face de la rivière marquant la fin du quartier de La Boca. Mémé trippait vraiment moyen mettons, mais j’ai finalement réussi à la persuader de marcher vers le coin touristique (bon ok, le fait qu’on ait demandé à un policier si c’était safe et qu’il ait répondu par l’affirmative a aussi clairement aidé). Dans l’angle où on était, on avait vraiment l’impression d’être loin du coin touristique, mais en traversant la rue on a vite constaté que c’était au prochain coin de rue ! Bref, on s’en est fait pour rien haha !

La Boca, c’est un quartier ouvrier situé tout près du port de BA. Il doit sa renommée au fait que c’est dans ce quartier mal famé, au détour des rues étroites et des bâtiments de bois colorés, que serait né le tango. Les habitants peu argentés du coin ont construit leurs premières maisons il y a 150 ans à l’aide des matériaux du bord et les ont peinturé avec les couleurs vives des peintures inutilisées du port. Résultat : c’est donc un quartier plutôt excentrique et coloré, et profondément associé au tango, accolé à une petite rivière. L’affaire, c’est que c’est aussi vraiment touristique. Genre qu’il y a partout plein de stands vendant des gogosses pour touristes, et que chaque resto tente d’enterrer son voisin sous le son du tango et de la salsa ! Les petites maisons colorées de Caminito, l’artère principale du quartier, sont vraiment belles, mais la plupart ne renferment que des boutiques pour touristes… Et que dire des amuseurs publics, ou des imitateurs de Maradona, le plus célèbre des joueurs de soccer argentins ? Notre impression de l’endroit a donc été mitigée : oui, c’est beau, mais c’est tellement touristique que ça transforme le quartier en musée un peu sans vie… C’est agréable de voir les danseurs de tango, mais bon ça reste super touristique…

En revenant, on s’est arrêtés à Puerto Madero, le quartier des affaires de BA. L’endroit est vraiment agréable pour marcher : c’est en gros deux promenades bordant un joli canal le long duquel s’alignent restos, bars et cafés branchés dans de grands immeubles de verre. On a visité un vieux bateau à voile sur le canal avant d’aller manger un McFlurry au dulce de leche (MIAM) sur le bord de l’eau. Après une bonne promenade dans le quartier, on a traversé le pont iconique du coin (le puente de la madre) au milieu de tous les promeneurs qui profitaient de cette belle soirée pour déambuler sur les quais !

Il était déjà tard et il fallait qu’on revienne à l’appart de Sergio parce qu’on allait manger avec lui… On était déjà en retard pour le rendez-vous qu’on s’était fixés, mais disons qu’en Argentine, la ponctualité est un concept très relatif et élastique ! Bref, on a tenté de trouver le bus pour revenir, et on a marché des kilomètres avant d’enfin trouver l’arrêt de bus ! En chemin, on a visité la belle cathédrale centrale, en se faisant bénir et souhaiter de bien profiter de BA par un des dudes qui ramassait des dons ! Finalement, il n’y avait aucun problème pour l’heure et on est allés tous les 3 manger une bonne pièce de viande dans un petit resto près de l’appart de Sergio. Ça a été une très belle soirée, Sergio nous a fait un vibrant plaidoyer en faveur du rapatriement des Malouines à l’Argentine, puis on est revenus à l’appart pour dormir.

Pour notre ultime journée à Buenos Aires, on avait décidé de faire l’une des attractions majeures de la ville : le marché dominical de San Telmo. On est donc revenus une nouvelle fois en bus vers la Plaza de mayo. Là, on a profité du fait que le gouvernement ne siège pas les fins de semaine pour visiter la Casa rosada, la Maison blanche d’Argentine (sauf qu’elle est rose). C’est vraiment un bel édifice, et le tour guidé gratuit était bien intéressant. On était accompagné dans toutes les salles par un soldat habillé en grenadier, c’était quand même cocasse ! Naturellement, une grande salle de l’endroit est consacrée à Evita… Il y avait aussi une salle des Argentins connus mondialement. On s’était dit qu’on en connaîtrait au moins quelques-uns : Maradonna, Messi, le Che, Evita, Juan Peron, le pape François, Quino… En fait, sur la centaine, on devait en connaître finalement 3 haha!

Pour le reste de la journée, on a déambulé dans la rue principale de San Telmo, fermée à la circulation à l’occasion de l’immense marché en plein air qui s’y déroulait pour la journée ! C’était vraiment un super marché : on y trouvait tout plein de trucs, des matés, des bombillas, des Cds, des foulards, des livres, des antiquités, etc… C’était vraiment génial franchement ! Il y avait aussi des groupes de musique amateur qui venaient s’y faire connaître au coin d’une rue, et certains étaient vraiment talentueux ! On a dîné d’une crêpe dans un stand dans une rue tenu par un Français que Julia connaissait, et c’était délicieux ! On a continué à marcher avant de faire un arrêt crème glacée chez Freddo, question de déguster des sundaes au dulce de leche et à la pie de limon. Parce que les Argentins ne se spécialisent pas seulement en viandes, vins et pâtes : ils ont aussi une belle tradition de divine crème glacée !

Après quelques heures de marche dans San Telmo, on a été se prendre des Subway en prévision du souper puis on est revenus chez Sergio à bord des métros tout neufs. C’est un peu triste, parce que des wagons ultra-modernes ont remplacé l’an dernier les vieux wagons de métro qui dataient du début des années 1900 et qui étaient toujours en service ! Au moins je l’avais pris lors de ma visite à BA en 2006 ! En arrivant chez Sergio, on a fait nos sacs et on a jasé longuement avec lui en buvant du maté ! Toute bonne chose ayant une fin, on a dû à regret se diriger vers la gare en début de soirée, parce qu’on partait pour Cordoba, au centre de l’Argentine. On a fait provision de cochonneries avant le trajet (les smarties locaux – les Rocklets – pour Mémé, et des alfajores pour moi), puis on s’est endormi en sortant de BA… Décidément, on a adoré cette ville, c’était vraiment un endroit extraordinaire !! On va assurément y revenir !!


À bientôt !!