Cochabamba!

Salut!!

On espère que vous allez bien! On vous avait laissés à notre arrivée à Cochabamba: on continue donc de là! Le lendemain, après une grasse matinée réparatrice, on est d'abord partis manger près de l'une des grandes places de la ville, sur une terrasse. Oui oui, une terrasse, et on était en t-shirt, une grande première depuis le début du voyage! Il faut dire que Cochabamba bénéficie d'un micro-climat assez agréable: la ville, située dans une grande vallée, est protégée par les contreforts des Andes et il y fait 25 degrés toute l'année. En plus, la ville est vraiment plaisante à visiter, avec ses petites rues étroites et ses places bordées d'arbres!

Pour la suite des choses, on a été faire l'attraction numéro 1 de Cochabamba: la visite du Christ rédempteur. Sur une colline adjacente à la ville, les Cochabambinos (oui, c'est vraiment leur gentillé!) ont en effet érigé ce qui est le plus grand Christ rédempteur au monde (quoiqu'apparemment, il y en aurait un plus grand encore aujourd'hui quelque part en Pologne). Pour la petite histoire, le Christ de Cochabamba mesure un peu plus que les 33 mètres de celui de Rio de Janeiro, parce que Jésus aurait vécu 33 ans "et un peu plus"! Bref, on s'est rendus au téléphérique qui permet d'accéder à la statue en question (on peut aussi monter les marches qui s'y rendent, mais avec l'altitude et le gros soleil, c'était moins tentant, compte tenu aussi du fait que le téléphérique coûtait 50 cents et qu'on aime ça nous, les téléphériques, bon!). Après avoir fait la file pendant 1000 ans, on est finalement montés. On s'est liés d'amitié en chemin avec des Boliviennes de La Paz en visite à Cochabamba qui nous ont invités à passer chez elles lors de notre passage dans la capitale bolivienne! Ce sont des autochtones (comme une majorité de Boliviens) et comme ils sont souvent très traditionnels, c'est toujours cocasse de se faire poser des questions du genre "quelle Église fréquentez-vous au Canada?" et de se faire inviter à aller à la messe avec eux si on passe par La Paz! Une fois au sommet, on a pu apprécier la vue sur la vallée, puis on s'est dit qu'on allait aussi en profiter pour monter à l'intérieur du Christ en question. Ce fut une expérience spéciale. Un écriteau à l'entrée du Christ donnait le ton, en nous interdisant formellement d'uriner à l'intérieur de la statue! Ensuite, disons qu'à l'intérieur... ben il n'y avait rien. Juste du béton, des escaliers en fer, des graffitis, une odeur d'urine et, de temps à autre, un trou d'où on pouvait entrevoir la ville. En plus, on ne pouvait se rendre que jusqu'aux aisselles de Jésus,  le cou et la tête étant inaccessibles! Bref, pas trop sûrs de ce que ça nous a apporté, sinon qu'on peut maintenant se vanter de réellement connaître  le corps du Christ!

On est redescendus par les marches puis, afin de répondre aux pulsions enfantines de Mémé, on a fait un tour au parc pour se balancer. Comme il était déjà tard, on a été manger un pique macho sur la rue. Le pique macho, c'est ce qui se rapproche le plus de la poutine en Bolivie: des frites, des morceaux de viande, des saucisses, des oignons, des poivrons, de la mayo et du ketchup: bref, un mix bien sain!

Le lendemain, on s'est levés tard et on est allés manger dans un agréable resto, dans une cour intérieure! Ici aussi, les almuerzos commencent toujours par une soupe (souvent aux arachides)  suivie d'un plat principal et, quand on est chanceux, d'un buffet de salade! Par contre, nos soupers sont souvent moins réussis, puisqu'il y a beaucoup moins de choix pour pas cher; on finit donc souvent par manger un truc rapide (et habituellement pas santé) au coin de la rue.

Par la suite, on a été acheter nos billets de bus à la gare. C'est toujours une expérience: la gare est toujours pleine de monde, des madames crient les destinations suivant une intonation bien rodée ("Po-to-si Po-to-si Po-to-siiiiiiii") et il y a toujours plein d'employés de compagnies de bus qui nous abordent pour toutes les destinations dès qu'on a l'air de chercher un peu! Bref, après avoir magasiné les prix, on a arrêté notre choix sur "America Unidos" en partance pour Santa Cruz le soir même. Après, on a été réaliser les rêves mercantiles de Mémé: on a exploré les immenses marchés de Cochabamba! Ce sont des marchés extérieurs recouverts de toile et  on y trouve de tout, des vêtements pour bébé aux accessoires de cuisine en passant par la bouffe et les souvenirs classiques de Bolivie. On a passé un bon moment à explorer les dédales des étals (ça rime) puis on est revenus vers le centre-ville. Cochabamba a une très agréable place centrale (en fait, pas mal toutes les villes qu'on a faites étaient dans ce cas-là), occupée à notre arrivée par des manifestants autochtones. Un ami bolivien nous avait dit avant de partir qu'il y a des manifs chaque jour, partout en Bolivie, mais que c'est devenu tellement fréquent que l'impact est maintenant rendu presque nul... Sur la place publique, on trouvait aussi un prédicateur communiste doté d'une casquette comme celle de Castro  qui semblait avoir un certain succès, vu le nombre de personnes qui l'écoutaient religieusement! Après s'être gâtés en prenant une crème glacée (débordant de sprinkles multicolores dans le cas de Mémé), on a aussi visité la cathédrale avant de prendre une pizza le pouce et de partir à la gare. En attendant le bus, Mémé a eu la chance de s'asseoir aux côtés d'un homme qui prenait plaisir à se curer les dents avec ses ongles sales tout en fixant Mémé droit dans les yeux... Une fois à bord, on a jasé un bout avec un Cruceno, (un habitant de Santa Cruz) sympa qui nous a dit (à l'instar de tout le monde qu'on rencontre à date) qu'il avait un oncle à Toronto quand on lui a dit qu'on venait du Canada!  

Santa Cruz dans un prochain billet! D'ici là, à bientôt!