dimanche 18 août 2013

Sucre: la cité blanche

Hola!

Vous vous souvenez peut-être de notre soirée avec les amis de l'université de François à Santiago, en début juillet. Jorge, un Bolivien qui fait sa maîtrise au Chili, nous avait invités à rester dans la maison de ses parents à Sucre, si d'aventure on passait dans cette région de la Bolivie! On était donc attendus à notre arrivée par les parents de Jorge! Une fois sortie de la gare, on s'est fait apostropher par un employé de l'information touristique qui était beaucoup trop heureux de nous donner des pamphlets, alors qu'on avait un peu un air de boeuf dû à nos 3h de sommeil... Pour ne pas sonner chez les parents de Jorge à 7h du matin, on a pris notre temps pour marcher dans la ville, déjeuner dans un parc, aller au café internet et acheter un petit cadeau (du chocolat, puisque Sucre est apparemment connu pour ses chocolats fins)!

Après avoir choisi une sonnette au hasard dans les 6 qui étaient devant la porte, on a pu rencontrer Jorge père et Olga, qui sont tout simplement trop gentils! En fait, toute la famille est géniale et on s'est immédiatement sentis à l'aise! Ils habitent au centre-ville, dans une jolie maison sur 2 étages, dont l'escalier est à l'extérieur et donne sur une petite cour intérieure. Après avoir pris une douche, ils nous ont invités à dîner avec eux: c'était excellent vu que Olga est chef cuisinière! C'était comme du coq-au-vin mais plutôt avec un alcool local à base de maïs (la chicha, auquel Jorge père nous a ensuite fait goûter). On a parlé avec les 2 parents, 3 de leurs filles qui étaient là (ils sont 4 filles et 1 gars en tout), en plus de Raquel, le bébé de la famille d'un an qui rit tout le temps! Bref, très agréable!

Après le bon repas, on a continué à visiter la ville, en commençant par la place centrale, où on est restés un bon moment à observer les chiens qui couraient après les pigeons! Le Bolivien assis sur le banc avec nous s'est mis à nous parler, il était super instruit, avait voyagé partout, parlait plein de langues et n'arrêtait pas de philosopher sur la vie...! Puis, après le départ du monsieur, un autochtone est venu s'asseoir sur le banc et nous a aussi parlé! Il était de la campagne et venait chercher ses enfants à l'école. Il nous a dit qu'il fallait qu'on goûte au chocolat chaud de Sucre, d'ailleurs il connaissait un bon endroit peu touristique et il nous proposait d'y aller avec nous! On a accepté puis on est allés dans un café où on a goûté à du sonzo (du yuca, un tubercule, mélangé avec du fromage et cuit autour d'un bâton de bois) avec un chocolat chaud! On a jasé longtemps avec lui des différentes coutumes boliviennes et c'était bien intéressant! En fait, il était vraiment traditionnel et a essayé à plusieurs reprises de convaincre François de me demander en mariage parce que sinon j'allais me tanner et partir! Il a aussi paru très déçu (même fâché) quand on a dit qu'on était catholiques mais non pratiquants... Il nous a fait goûter à la feuille de coca, qui doit ressembler un peu à si on mâchait des feuilles de thé vert (y compris les résidus verdâtres qui restent entre les dents après)...! Ça a aussi un faible effet anesthésiant pour la bouche, en plus de l'effet stimulant comme le café. En Bolivie, la feuille de coca a un caractère sacré: les autochtones du coin en mâchent depuis des centaines d'années pour combattre l'altitude, la fatigue et la faim, et l'utilisent aussi lors des cérémonies importantes, notamment en tant qu'offrandes faites à la Pachamama (la terre nourricière). En particulier, les chauffeurs de bus en mâchent tout le temps pour se garder éveillés lors de longs trajets et, selon Jorge père, ça marche aussi bien pour se concentrer lors de longues soirées d'études. Même si, comme vous savez, à partir de la coca on fait aussi de la cocaîne, en Bolivie mâcher la feuille de coca n'est pas du tout mal vu! 

Notre rencontre s'est par contre terminée sur une note un peu amère... À la toute fin, notre nouvel ami nous a dit qu'il avait besoin d'argent pour se faire faire une opération aux dents qui coûtait cher et nous a demandé si on voulait contribuer, bla bla bla... Ce genre de situation nous met toujours devant un dilemme: donner ou ne pas donner? S'il est probable qu'on ait plus de moyens de lui (et qu'on soit donc à même de l'aider), aussi triste que puisse être la situation, il est impossible de ne pas donner aux millions de mendiants qu'on croise tous les jours sans être ruinés au bout d'une semaine. En plus, donner aux mendiants n'est pas nécessairement une bonne chose, sachant que nombre d'entre eux sont souvent "utilisés" pour remplir les poches d'un tiers sans scrupules (donc l'argent ne va pas à eux) et que donner encourage cette pratique. Penser de cette manière peut néanmoins paraître cynique et égoïste, et résulte souvent en de la culpabilité (tsé, ça reste refuser de donner 25 cents à quelqu'un alors qu'on va dépenser des milliers de dollars à voyager). C'est pourquoi, tant qu'à donner, on préfère donner ce qu'on a pas mangé lorsqu'on est au resto (souvent du pain): de cette manière, on aide et on est sûrs que ce qu'on donne va servir à bon escient. Pour revenir à notre autochtone et à ses dents, ce genre de situation traduit aussi une autre réalité: celle où la personne, qui n'est pas mal intentionnée, "s'essaye", parce que, pour eux, on est des touristes et, forcément, on a une réserve quasi-infinie de cash (en effet, on pense que le gars n'était pas de mauvaise foi: on a passé presque 2h à jaser avec lui avant qu'il nous demande de l'argent: si son but avait été de nous soutirer de l'argent dès le début, il n'aurait pas perdu tout ce temps-là juste pour nous demander ça. 15 minutes, peut-être, mais pas si longtemps, ou alors il n'a rien compris à l'art de l'arnaque! Et après le Vietnam, disons qu'on s'y connait en arnaques!) Bref, on s'en est sortis en lui expliquant tout ce qui précède, en lui disant qu'on se sentait mal à l'aise avec la situation. Ça s'est finalement bien terminé, il a compris et on s'est laissés en bons termes, mais disons que c'est toujours délicat... Du moins, comme on a payé son repas, on s'est dit qu'on avait quand même été gentils et qu'on lui avait quand même permis un petit plus dans son ordinaire...!

Après ces tribulations, on a vagabondé dans la ville avant d'aller manger un morceau dans un petit café près de la place. Jorge père nous avait ensuite conseillé d'essayer le "chuflay", un drink local à base de singani (un alcool fort de raison, genre pisco). On est donc allés dans un bar que nous avait recommandé une des filles de la famille pour essayer ça (et aussi pour manger une pie de limon!). Verdict: pas pire, mais Mémé n'a pas aimé!

Pour notre seconde journée à Sucre, on s'était mis dans la tête d'aller voir des dinosaures (quoi de plus normal). Mais avant, on a déjeuné avec la famille, comme on a fait durant tout notre séjour avec eux. Au matin, c'est toujours la même chose: un smoothie de papaye frais (miam!), du pain avec beurre, et café, thé ou chocolat chaud au choix. Ça semble être le déjeuner bolivien typique, parce qu'à La Paz, c'est la même chose! Jorge père (c'est décidément une mine de conseils) nous avait ensuite dit qu'il fallait qu'on goûte, pour le dîner, à l'une des spécialités locales, le sandwich de chorizo. De manière unanime, les parents n'avaient qu'une bonne adresse à nous fournir: le marché central. On est donc partis et on a déambulé entre les divers étals, en remarquant une tête de vache écorchée (miam) et un chien éventré (re-miam)... Après le bon sandwich au chorizo, on s'est laissés tenter par la rangée de vendeuses de gâteaux de fête, lesquels on peut aussi acheter à la pointe! 

On s'est finalement dirigés vers le parc de dinosaures, dans notre autobus fétiche de Sucre (la 4!!), qui se rend à toutes les attractions de la ville, mais le tout en faisant 1000 détours! Arrivés sur place, on était un peu surpris d'arriver dans ce qui ressemblait à la cour arrière d'une usine de ciment (Fancesa, qui semble posséder toute la ville : elle sponsorise les panneaux des noms de rue, il y a des publicités partout, et Jorge père en avait même une casquette!) En fait, c'est grâce à la mine que les empreintes de dinosaures ont été découvertes. Parce que c'est de cela qu'il s'agit: on trouve ici le plus grand nombre d'empreintes de dinosaures conservées au monde! La visite commence par un documentaire digne de Découverte qui nous présente ce à quoi pouvait ressembler la région il y a des millions d'années quand les dinosaures étaient rois.  Puis, un guide nous fait visiter le parc où ont été reproduites à l'échelle différentes sculptures de dinosaures de l'époque. Mémé a particulièrement trippé sur le titanosaure, parce que c'est le plus gentil car il ne mange que des plantes. Le guide était d'ailleurs très fier de nous dire qu'il s'agissait de la plus grande sculpture de titanosaure au monde (tsé, il y en a tellement...)! Finalement, on voit la falaise où sont toutes les empreintes : c'est une ancienne plaine avec des chemins de dinosaures qui s'entrecoupent, qui s'est après "verticalisée" en falaise suite à la naissance des Andes. Ce fut intéressant, mais conseil de cheap: si vous allez un jour à Sucre, on voit très bien la falaise de l'extérieur du site, à moins que vous vouliez payer pour voir des statues de dinosaures, d'autant plus que les étrangers payent 3 fois le prix bolivien...!

De retour au centre de la ville, on est allés visiter le musée fétiche de Sucre: la casa de la libertad, où à été fondée la Bolivie. C'est une vieille maison coloniale dont les pièces ont été transformées en musée. On s'est joints à un tour en espagnol après avoir constaté que le tour en français était vraiment nul: "ici, peinture général Sucre", "ici il y a des choses"... La guide était très bonne et racontait plein d'anecdotes intéressant sur cette page de l'histoire dont on ne connaît rien (la lutte de l'indépendance de la Bolivie face à l'Espagne)". 

On est revenus à la maison où on a pu profiter de leur machine à laver. Ça a l'air de rien mais, en voyage, les choses banales deviennent souvent compliquées. Par exemple, faire le lavage est une tâche des plus désagréables: soit on le fait nous-même dans la chambre mais c'est long et jamais sec le lendemain, soit on paye cher (car le prix est au kilo) pour le faire faire. Alors quand on trouve une machine à laver gratuite, c'est la joie! On s'est ensuite délectés d'une pizza cuite dans un four portatif au coin de la rue, en faisant courir partout la vendeuse à la recherche de change parce qu'on avait rien d'autre qu'un gros billet pour payer! On a parlé un bon bout de temps avec Jorge père, avant d'aller dormir.

Pour le lendemain matin, on avait réservé un tour pour aller visiter le marché du dimanche d'un petit village du coin, Tarabuco. C'est le plus gros marché de la région, pour ce petit village qui autrement est complètement mort le reste du temps! Le moyen le plus simple de se rendre est malheureusement avec un tour, mais ça nous a permis de faire des petites statistiques maison: 1 touriste sur 10 n'est PAS Français en moyenne! Sérieusement, les Français sont démesurément représentés en voyage! Après 2h de ballade au coeur de paysages magnifiques, on est rentrés dans l'effervescence du marché. Tous les autochtones du coin viennent y vendre leur produits, et chose assez rare, on y voit aussi des hommes en costume traditionnel. Parce que d'habitude, c'est surtout les femmes qui sont vêtues selon un code bien précis: chapeau melon sur la tête, 2 longues tresses, chemisier en dentelle, jupes rembourrées et couverture colorée dont elle se servent comme sac-à-dos ou porte-bébé. À Tarabuco, les hommes ont un chapeau bizarre qui ressemble vaguement à un casque de conquistador, portent un grand poncho et souvent des sandales faites à partir de vieux pneus.

Bien sûr, en bon lieu qui attire des touristes, de nombreux kioskes de souvenirs et d'artisanats étaient disposés autour de la place centrale. Mais dès qu'on s'en éloignait un peu, on arrivait avec les étals destinés à la population locale: vêtements, couverture, coca, offrandes, DVD, fruits... On a atterri près du marché, non sans avoir croisé à plusieurs reprises une madame dont les tactiques de vente laissaient à désirer: attacher de force en maugréant des bracelets au poignet de Mémé... On s'est laissés tenter par les repas à 5 bolivianos (80 sous) servis par une bonne femme qui gérait ses chaudrons de main de maître. Assis à la même table que les gens du coin, on a dégusté un espèce de spaghetti à la viande mais sans sauce tomate qui était assez bien! Comme il nous restait du temps avant le départ du bus et que le marché était pas mal fini à 13h, on est allés marcher dans les environs du village, où on a salué les ânes et cochons locaux. On a fait quelques magasins de touristes avant de prendre un bon jus d'orange frais pressé. Entre temps, on a pu observer la statue du village qui entre dans le top 2 personnel de François des statues les plus "gores" du monde (pour l'instant toutes situées en Bolivie). En fait, il y a eu une bataille entre les autochtones du coin et les Espagnols lors de la guerre d'indépendance, qui a très mal tourné pour les Espagnols: les autochtones ont laissé 1 seul Espagnol vivant pour qu'il puisse raconter la bataille, puis ont mangé le coeur de ceux qui étaient morts... La statue représente justement un autochtone à l'air dément tenant à la main un coeur sanglant dans lequel il venait de mordre, après l'avoir fraîchement arraché à un soldat mort qui git à ses pieds couvert de sang... Bref, l'endroit idéal pour une date...

Fatigués de la journée, on a fait une sieste avant de chercher désespérément quelque chose pour souper, chose incroyablement difficile à faire dans une petite ville un dimanche! On a échoué dans un stand à hamburger puis on a regardé le soleil se coucher sur les montagnes en mangeant une pâtisserie au dulce de leche.

Vous devez constater qu'on est restés à Sucre plus longtemps que le nombre de jours qu'on a l'habitude de consacrer à une ville! En fait, on n'en avait pas l'intention initialement, mais le super accueil de la famille de Jorge, la beauté de la ville, le nombre de choses à faire et, surtout, la proximité de la fête nationale de la Bolivie nous ont persuadé de rester! En fait, c'est la famille qui nous avait dit qu'il allait y avoir deux jours de défilés à Sucre pour la fête nationale, suivie d'une parade militaire ensuite à Potosi où on se rendait justement ensuite. On a donc fait cadrer nos dates pour pouvoir voir tout ça!

Le lundi commençait donc les parades de la fête nationale, avec les élèves du primaire et du  secondaire. Comme on s'était levés tard, on s'est frayé un chemin pour pouvoir voir à partir d'un petit parc: on était aux premières loges pour admirer les costumes (souvent de petits soldats) que quelques écoles avaient préparé. Pour plusieurs écoles, il y avait aussi une fanfare, certaines meilleures que d'autres, et qui reprenaient souvent les mêmes chansons! Ça a duré un bon moment, puis on est allés manger. Après le dîner, la parade était finie, on a donc décidé de reprendre notre ligne d'autobus fétiche vers un "château", ou plutôt un manoir qui se donnait des airs de château, situé en dehors de la ville. Il était situé dans une base militaire, ce qui était surprenant. Malheureusement, comme on était veille de jour férié (?), il était fermé, alors on l'a juste admiré de l'extérieur. 

En revenant, on s'est arrêtés au cimetière de Sucre, un grand ensemble de mausolées agréablement disposés entre de grands arbres! Ensuite, on a goûté à la spécialité locale, le chocolat, en mangeant des chocolats fins sur la grande place, à côté d'enfants qui avaient beaucoup trop de plaisir sur les estrades installées pour la fête nationale!

Avec tout ça, on a oublié de vous décrire un peu Sucre! C'est une veille ville coloniale, située dans une cuvette et dont les bâtiments du vieux centre historique sont tout de blanc vêtus. Puisque c'était anciennement la capitale de la Bolivie (aujourd'hui c'est uniquement la capitale constitutionnelle, le vrai centre du gouvernement est à La Paz), on y trouve beaucoup d'églises et d'anciens grands bâtiments administratifs. Bref, c'est une très jolie ville où on se sent bien! 

Pour la fin de l'après-midi, on avait décidé d'observer la ville du haut d'un mirador situé dans un quartier perché sur une colline. La pente pour y accéder est bordée de petits marchés, puis on arrive au sommet où une foire est installée avec tout plein de jeux d'arcade. On y  a croisé des Françaises avec qui on a parlé longtemps d'un itinéraire possible au Pérou, puisqu'elles y avaient étudié. On est arrivés juste à temps pour observer le coucher de soleil à partir du mirador, puis on a mangé dans une gargotte du coin avant de redescendre vers la place centrale. Sur le chemin, il fallait faire un achat nécessaire dans ces pays où il n'y en a jamais dans les toilettes publiques: du papier de toilette! On est allés dans une petite "tienda" (les petits magasins qui vendent un peu de tout partout dans les villes, genre dépanneur), où une vieille dame nous a répondu. Alors qu'on choisissait le moins cher, elle a cautionné notre choix en nous disant avec joie "il est très bon, c'est celui que j'utilise"!

On avait entendu dire qu'il y avait un spectacle (tout le monde nous donnait des informations contradictoires sur la fête nationale!) alors on s'est dirigés vers la place centrale. Au lieu, il y avait un autre défilé qui allait commencer dans quelques minutes. On a donc pu avoir une place de choix pour observer les élèves et les professeurs des écoles qui dispensent des cours de soir. Ce qui est assez drôle c'est qu'en plus des gens qui défilent au milieu de la rue, il y a aussi des madames qui vendent des cossins, qui n'arrêtent pas de passer d'un côté à l'autre en hurlant "gelatinita", "papitas"... cc qui ne fait pas très sérieux! On est restés 2h sur place avant de revenir à la maison.

Pour notre dernier jour à Sucre, on est allés assister à notre seconde journée de défilés! Cette fois, c'était les fonctionnaires (moins impressionnant) et les policiers et soldats du coin (plus impressionnant). Après, on est restés un moment à jaser sur la place centrale, avant d'être conquis par un vendeur de bonbons de 10 ans Une fois avoir refusé poliment d'acheter quoi que ce soit ( comme on fait habituellement avec tous les vendeurs), il s'est mis à nos jaser, à nous demander d'où on venait et à nous dire qu'il s'appelait Miguel et qu'il voulait être architecte plus tard. Bref, on a donc décidé de l'encourager en lui achetant une de ses gommes (finalement plutôt dégueue!) Ensuite, on est allés dîner, non sans avoir tenté pour une Xième fois de visiter la cathédrale qui était toujours fermée lors de notre passage.... Mémé a commencé à mal filer après le dîner pour des raisons mystérieuses. Après avoir acheté un bouquet de fleurs en guise de remerciement, on a quitté la famille avec regrets puis on a pris un taxi vers la gare.

On avait acheté nos billets vers Potosi avec une agence du centre-ville de Sucre pour s'éviter l'aller-retour vers la gare. Finalement, cette manière de faire s'est révélée plus complexe que si on avait juste été à la gare! En effet, sur place, on a compris que la compagnie de bus avait réservé nos sièges en double, et qu'il n'y avait plus de places pour nous à bord! Après un bon moment passé à discuter, la fille de la compagnie d'autobus s'est finalement fendue d'un "on va s'arranger"... L'arrangement en question était original: on allait passer les 3h de trajet avec le conducteur! En fait, dans les bus longues distances, il y a une cloison entre l'habitacle du conducteur et le reste du bus. Bref, on s'est retrouvés sur les marches et un siège d'appoint en compagnie de Daniel, le sympathique chauffeur avec qui on a jasé tout le long (il était peut-être content d'avoir de la compagnie: ça faisait 13 ans qu'il faisait la même route chaque jour, alors disons que notre présence était une distraction pour lui)! En prime, comme on était en avant, on avait la meilleure vue sur les paysages spectaculaires qui défilaient devant nous! On a quitté Daniel à Potosi après qu'il nous ait donné des conseils pour un hôtel...

La suite pour plus tard!!  À bientôt!

2 commentaires:

  1. Les gens de Sucre ont l'air bien gentils. Et ils ont une coutume qu'il faut absolument importer: les défilés de fonctinnaires!

    JY

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  2. Vos textes sont excellents, et la nouvelle carte non seulement les complète mais les précède, ce qui réduit le décalage entre vos déplacements et vos publications. Merci de partager vos découvertes, rencontres, péripéties, tracas et joies du voyage prolongé.
    K

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