Salut c'est toujours Mémé qui écrit!
Après un petit deux heures de route (on s'habitue à force de faire Québec-Montréal!), on est arrivés dans la ville plutôt moche de Latacunga. Après une courte visite à la gare de train (l'Équateur est en train de rénover son système ferroviaire surtout à cause du tourisme), on a bien vu que le système n'était pas encore au point vu qu'on peut uniquement faire des allers-retours dans la même journée à partir de Quito... On a dîné puis on est partis vers le village de Quilotoa, en ayant tout un effet sur une petite fille qui vendait des gommes dans l'allée quand elle s'est aperçue qu'on était étrangers et sur une autre fille fascinée par mon iPod et le clavier portatif sur lequel on écrit le blog!
On a dormi un certain temps puis on s'est fait réveiller par le chauffeur qui nous a dit qu'on était arrivés. On s'est vite rendu compte qu'on était en fait au village précédent, Zumbahua... Encore groggy de notre réveil brutal, on s'est éloigné un peu de tous ceux qui nous proposaient de nous mener à Quilotoa pour se réveiller un peu. On s'est dit qu'on allait attendre le prochain bus qui était une demie-heure plus tard, au grand déplaisir d'un chauffeur de camionette visiblement beaucoup trop jeune pour avoir un permis de conduire... Finalement, il nous a proposé de nous y amener dans la boîte de son pick-up pour 50¢, ce qu'on trouvait plutôt fair comme prix haha! Donc, cramponnés aux barreaux de la camionette, on a roulé pour 20 minutes à travers des paysages des plus mignons! Quilotoa est un minuscule village (2 rues...) qui attire les touristes avec une immense lagune située dans le cratère d'un ancien volcan, en plus de sa localisation dans une vallée fertile et par le même coup bien jolie! Accueillis par des enfants voulant nous mener à l'hostel de leurs parents, on a jeté notre dévolu sur un petit hotel familial plutôt mignon tenu par une fille dans la vingtaine super gentille. Elle était habillée en habits traditionnels comme beaucoup de femmes du village: les habits traditionnels des indigènes équatoriens sont plus sobres que ceux des Boliviens, souvent noirs et avec un chapeau du même ton. Ils sont aussi plus féminins que ceux des Boliviennes (qui portent des jupes super rembourrées) et c'est très joli!
On est allés voir la lagune, d'un bleu flash tacheté de bleu marin quand il y avait des nuages. C'est vraiment un cratère immense (6h pour en faire le tour officiellement) et c'est plutôt impressionnant! On est revenus à la maison pour prendre un thé puis on est partis marcher un peu autour du cratère sur la crête. Comme on est à près de 4000 mètres d'altitude, les nuages ne sont pas très loin. En fait, ils étaient littéralement sur un des côtés de la crête, étant repoussés par les vents qui venaient de l'intérieur du cratère. Et l'humidité des nuages sentaient le pain d'épices!! Après un certain temps on a rebroussé chemin, jusqu'à ce qu'on soit bloqués par un chien jappant intensément après nous... On était dans une impasse car il se tenait entre deuxrochers et on ne pouvait pas utiliser un autre chemin sans tomber dans le volcan... On a donc pris une dizaine de roches, on s'est avancés puis j'en ai lancée une dans sa direction. L'effet fut instantané: il a déguerpi la queue entre les jambes et nous a regardé passer de loin en silence!
En attendant le souper qui était inclus dans la nuitée, on a mangé des bananes frites et des chips maison achetées chez le voisin puis on a avancé le blog avec un bon thé. C'était bien agréable car il y avait un poêle à bois pour réchauffer le salon! En effet, il faisait super froid!! À cette altitude et avec un vent glacial, ça nous rappelait drôlement les températures hivernales boliviennes, aussi étrange que ça puisse paraître quand on est si proches de l'équateur! Le souper était bien bon, puis on a encore écrit le blog avant d'aller se coucher tôt (il n'y a pas grand chose à faire!). Malheureusement, François avait eu la brillante idée de boire un café juste avant de dormir (chose qu'il ne fait habituellement jamais) donc il s'est levé environ 30 fois dans la nuit, me garantissant ainsi un sommeil des moins réparateurs...!
Malgré qu'on se soit déjà levés pour profiter du déjeuner, j'ai choisi de me re-coucher pendant que François avait comme plan (il est toujours aussi fou et optimiste) de descendre dans le cratère pour voir de près la lagune! Après l'avoir vu revenir complètement crevé, je suis plutôt contente de mes heures de sommeil de plus haha! Je vous raconte son périple: il y avait un beau sentier mais il y avait eu des éboulements alors il s'était complètement éffondré à plusieurs endroits alors il fallait parfois qu'il escalade des parois pour pouvoir passer... Sur le chemin, il a croisé des Coréennes plutôt nunuches (he ho, c'est son qualificatif, pas le mien) qui ont eu l'air de le trouver bien de leur goût (pfff, dès que je m'absente ça part courir les jupons) et ont pris plein de photos avec lui, gloussant en apprenant que sa blonde dormait en haut du volcan. En bas, il a croisé un autre Coréen (d'âge mûr) le complimentant sur le fait qu'il était "handsome" (vraiment, François pogne avec les asiatiques)! La vue était aussi bien jolie d'en bas paraît-il, mais ça donnait plus l'impression d'être un lac entouré de montagnes plutôt que d'une lagune à l'intérieur d'un cratère! Plutôt que de faire la remontée comme la plupart des gens à dos de mule, François a décidé de prendre un autre chemin, qui s'est avéré finalement plus à pic que l'autre et très ardu... Bref, c'est avec un François complètement mort qu'on a fait le check-out.
On est allés marcher un peu de l'autre côté de la crête, s'arrêtant longuement pour observer la vue. On a désespérément cherché un restaurant ouvert et avec un prix correct (impossible); on a fini par manger un sandwich dans le resto communautaire du village. En se renseignant sur comment aller à Zumbahua pour revenir à Latacunga, on s'est rendus compte que le prix qu'onavait eu en camionette à l'aller était dérisoire (probablement que le gars voulait juste avoir un petit montant de plus pour son trajet déjà plein): on nous demandait 5$ pour les deux plutôt que 50¢ chaque... Après de féroces négociations de la part de François, on est partis vers Latacunga. C'était comme si le bus nous y attendait et on est partis 10 minutes plus tard.
Arrivés à Latacunga, on a fait un court passage dans un supermarché qui vendait du lait périmé question de se sustenter durant notre trajet vers Quito. Et on en aurait besoin, c'était looooooong!! On est arrivés totalement écoeurés du bus dans un terminal flambant neuf digne du plus récent aéroport: la modernité de l'Équateur nous a décidément surpris! On s'est rendus super facilement au centre-ville grâce au système de trolleybus, qu'on allait finalement se mettre à détester pour tout notre séjour par son entêtement à être plein à craquer à toute heure du jour... On a visité un premier hôtel qu'on trouvait trop cher, donc on est partis en voir un autre deux rues plus loin. Rendus là, François s'est mis à vraiment mal filer et comme il ne restait que des places en dortoir ou en tente, on s'est dit que les intestins de François aimeraient mieux l'intimité d'une salle de bain privée donc on est retournés au précédent hôtel... Sans entrer dans les détails, la salle de bain privée a été rentabilisée...
Sur ces images bucoliques, bonne journée :)
Avec cette descente et cette remontée à la lagune, et tous ses aller-retour à la salle de bain privée, je pense que François a accumulé plus de kilomètres au compteur que toi à Quilotoa!
RépondreSupprimerMadeleine