samedi 26 octobre 2013

Salento et la région du café


Bon matin à tous, j'espère que cette entrée vous donnera envie de vous faire un café, en tout cas, même moi (MP) je me mets à aimer le café à force d'en boire en Colombie!

La région cafetera est une zone assez grande où se concentrent les plantations de café du pays. Ça en fait donc une région vraiment jolie et verdoyante qui fait la fierté des Colombiens! Plusieurs voyageurs nous avaient vanté le petit village de Salento alors on a décidé que ce serait notre base pour visiter la région. De Cali, on devait passer par Armenia, une ville pour laquelle tout le monde s'entend sur sa mocheté (mais moi je l'ai trouvée moins laide que Cali!). On est donc restés dans le terminal pour attendre le prochain bus vers Salento. Avec nous, il y avait aussi un Anglais très artiste ("je veux changer le monde grâce à mon expression artistique de la danse, de la musique et de la peinture tous réunis ensemble") qui s'est beaucoup intéressé au sujet d'essai de François...  (François: habituellement, les gens qu'on rencontre sont pas mal plus intéressés par les études de médecine de Mémé que par les miennes, peut-être parce que les relations internationales c'est plus flou... Mais lui était vraiment passionné par ce quej'étudiais, et n'arrêtait pas de me poser des questions sur les relations internationales au sein de l'Amérique latine! J'étais vraiment surpris d'un tel intérêt!) La route jusqu'au village était magnifique! Des montagnes et collines vertes à perte de vue! Arrivés au village, on a marché un peu jusqu'à un hostel qui était finalement très bien et impeccablement propre. On y a dormi en dortoir parce que le coût de la vie est plus cher en Colombie, surtout pour les hôtels et les transports!

Partis à la recherche d'un resto pour souper, on a pu visiter le centre du village. Il s'agit de petites rues pleines de cafés, pâtisseries, restaurants, bars, boutiques de souvenirs... Le tout fait assez touristique mais est tout de même assez charmant! On a jeté notre dévolu sur le resto le moins cher qu'on avait vu, qui s'est avéré un excellent choix, parmi les meilleurs qu'on ait faits depuis un bout! Durant le souper, on a parlé de notre itinéraire pour la fin du voyage, se rendant bien compte qu'il restait peu de temps pour tout ce qu'on voulait faire! Le joker étant le temps qu'on passerait au Brésil, on est retournés à l'hostel pour planifier un peu notre séjour brésilien installé sur un hamac. Finalement, aux dernières nouvelles, on se rendrait à Bélem (après notre virée aux Guyanes), d'où on prendrait un vol vers Rio ou Sao Paulo avant de continuer vers l'Uruguay, Iguaçu puis le nord de l'Argentine. La Patagonie sera pour une autre fois!

Le lendemain, on ne voulait pas se lever trop tard pour pouvoir bien profiter de la journée. De toute façon, le contraire aurait été impossible car ils ont commencé à couper bruyamment le gazon de la cour à 8:00... Come on, il me semble qu'un hôtel devrait penser à faire ça plus tard! On est partis déjeuner dans un petit resto où le proprio était tout mignon. Malheureusement, c'était des arepas (pain dense de maïs qui est plutôt fade) avec du fromage andin qui goûte la vache tellement fort que tu as l'impression de lècher directement son pis (là j'entends mon père dire "tu as déjà lèché le pis d'une vache toi?". Non tsé, mais je n'avais rien d'autre en tête pour vous décrire le goût dégueulassede ce
"fromage", le seul qu'on nous sert depuis la Bolivie...). Bref, après avoir titillé nos papilles avec cette haute gastronomie, on est partis se renseigner sur l'horaire des jeeps qui vont jusqu'à une vallée où on peut marcher. Le prochain était dans longtemps alors on a décidé d'aller d'abord visiter une "finca", une plantation de café.

Une des fermes qui fait des visites aux touristes se trouve à environ 1h de marche de la ville. Le chemin est très joli parce qu'on a une vue sur la vallée et les champs de café et de bananiers à perte de vue! Le chemin est bordé d'arbres en fleurs et on croise de temps en temps des Colombiens de la campagne qu'on croirait tout droit sortis d'un film: grosse moustache et chapeau de paille, au volant d'un vieux jeep ou à cheval! On est finalement arrivés à la finca, où on s'est joint à un petit groupe de touristes qui venaient de commencer le tour guidé. C'était bien intéressant car la guide était bonne pour maintenir notre attention. C'était aussi très joli! Comme c'est une plantation organique, ils cultivent aussi plein d'autres plantes pour les utiliser en compost. En plus des omniprésents plants de café, lesbananiers, les citroniers, les ananaïers (?), les goyaviers, lesmûriers et les fleurs de toute sorte donnent un aspect un peu désordonné et très joli à tout leur terrain. Plus creux dans la vallée, il y avait un boisé de bambous, et comme c'est une plante vraiment nécessaire pour l'écosystène (en distribuant l'eau dans le sol), il y a une agence gouvernementale qui vient les compter et donne des amendes salées aux propriétaires s'il y en a qui ont été coupés. Comme c'est un aussi un bois prisé par les artisans locaux mais qu'il coûte cher, il paraît que la finca est souvent victime de vols nocturnes de bambous!

Voici les étapes pour tout laisser tomber au Québec et aller faire fortune dans le café en Colombie!
1. Les arbres à café donnent de petits fruits rouges ou jaunes dépendamment de l'espèce. La première peau (de couleur) est sucrée donc il faut l'enlever.
2. Il reste une deuxième petite peau mais celle-ci ne s'enlève pas alors il faut faire sécher les grains au soleil jusqu'à ce qu'elle soit sèche puis on peut frotter pour l'enlever.
3. Chaque fruit donne deux grains de café. À cette étape-ci ils ne goûtent strictement rien et sont tout minuscules.
4. Il faut finalement faire griller les grains pour leur donner leur goût et leur forme caractéristiques (ils gonflent à la cuisson). À la finca, c'était minimum 1h à la poêle à remuer constamment. Plus on les fait griller longtemps, plus le café est corsé!
5. Moudre et déguster!

Après avoir bu une tasse de café (un "tinto" comme on dit en Colombie pour du café noir), on est repartis vers Salento. On a mangé en vitesse dans un resto qui faisait uniquement des plats à base de riz avant de monter à bord de vieux jeeps des années 50. En effet, après la deuxième guerre mondiale, les Américains sont allés en Colombie pour essayer de vendre leurs surplus et les gens ont trippé sur les jeeps alors il y en a encore partout!

Le trajet, comme vous aurez pu comprendre pour toute la région, était très joli. Le parc national vers lequel on se dirigeait est connu pour ses nombreux palmiers emblématiques du pays: de très très hauts palmiers dénudés avec un peu de feuilles au bout. Ce ne sont pas les plus beaux arbres qu'on ait vus, en fait ça ressemble à des éoliennes...! Rendus dans le parc, on est partis marcher à travers de grands pâturages aux pieds de vertes montagnes. Après un certain temps, on arrive à une "cloud forest", c'est à dire une forêt/jungle luxuriante parce qu'elle est toujours dans les nuages et est donc super humide. Avant de rebrousser chemin pour attraper le dernier jeep, on est descendus par un petit sentier pour aller voir la rivière qui coulait à côté. Les pieds dans l'eau, la vue sur une chute juste devant, les chants d'oiseau... tout ça était pas pire cute! On a fait le chemin inverse en un temps record puis on a attendu le jeep pour revenir au village. Dans notre jeep (ou plutôt dans la benne du jeep dans laquelle on était) se trouvait un Américain avec qui on a jasé un certain temps mais qui semblait plutôt superficiel (-"J'ai vraiment adoré Bogota", -"Ah oui, pourquoi?", -"Les gens s'habillent vraiment bien")...

Le retour à Salento s'est fait sans problème puis on est allés au café internet pour acheter nos billets d'avion vers Leticia vu qu'on avait vu passer un bon prix. Après souper on est partis vers la "gare" de Salento (i.e. un coin de rue avec le bureau de la seule compagnie de bus) pour revenir vers Arménia. On arrivait un peu tôt à la gare d'Armenia sachant qu'on voulait le dernier autobus vers Medellin mais on voulait être sûrs qu'il restait de la place. On a donc squatté la salle d'attente un bon 3h en écrivant le blog et en jasant à trois Équatoriens-Colombiens, un mélange gagnant côté sympathicité!

¡Que esten bien!

2 commentaires:

  1. Juste pour que ce soit bien clair: ton père n'a jamais léché le pis d'une vache, même si on avait des vaches à la ferme. En fait, il n'a jamais pensé à le faire. C'est quand même une drôle d'idée.

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  2. Tu commences à aimer le café? Yeah! On en déguste un bon à ton retour!
    Madeleine
    P.s.:autre option, prendre un café à trois avec François

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