dimanche 22 décembre 2013

Colonia del Sacramento

Rebonjour! C'est MP!

Notre troisième et dernière destination en Uruguay (petit pays direz-vous) s'annonçait très jolie selon ce que François m'en avait dit! Colonia est une petite ville... coloniale! La dizaine de rues nous séparant du centre à partir de la gare était déjà mignonne avec des rues en "cobblestone"des petites maisons en rangée et de grands arbres! Ça fittait bien dans notre humeur de prendre le voyage de façon plus relax! Et chose rarissime, on avait réservé une chambre dans l'hostel de la même "chaîne"(limitée à l'Uruguay haha) que celui à Montevideo. L'hostel était très bien, même mieux que le précédent, et notre chambre était sur une petite mezzanine, bien mignonne! Et les employés étaient des plus gentils (et nous flattaient dans le sens du poil en nous félicitant pour notre espagnol, qui est revenu étonnament vite après le Brésil).

Comme Colonia était notre dernière ville d'Uruguay, il fallait calculer nos finances pour ne pas rester avec des pesos uruguayens. On avait donc un budget restreint pour se nourrir. Après avoir magasiné les options dans tous les restaurants de la rue principale, notre choix est naturellement tombé sur le buffet à volonté de pizzas au mozzarella! Pour 8$, c'est ce qui allait nous remplir le plus! On a donc engouffré pizza après pizza, et probablement une tentative du patron pour réussir à nous remplir plus rapidement voyant nos estomacs sans fond, les pizzas au fromage se sont transformées en pizza avec autres condiments en plus: tu parles d'une aubaine! En plus on était aux premières loges pour observer les gens se déplacer en voiturettes de golf... He oui, pour une raison inexpliquée, c'est la mode ici pour les visiteurs de louer un véhicule électrique et de se promener avecdans les rues...!

Complètement pleins, on a entrepris notre visite du centre historique. C'est une vieille-ville assez petite mais très joliet bien fleurie, fondéà l'origine par les Portugais (on pouvait noter un ressemblance avec Paraty). Après la classique place centrale, il y avait l'ancien fort, qui n'est pas des plus impressionnants dû à sa petite taille. À l'époque, il servait à se défendre contre les Espagnols ou les Portugais, qui s'attaquaient à tour de rôle pour reprendre le contrôle de ce côté du Rio de la Plata. De nos jours, il n'en reste qu'un pan de mur, une enceinte et un pont-levis au-dessus d'une petite douve. On a longé le mur jusqu'à une petite place où deux bancs regardaient la rivière d'une couleur brune à rendre jalouse l'Amazone. On y est restés un bon moment à jaser, jusqu'à ce que le soleil trop fort nous force à partir. Puis, on a continué à déambuler dans les petites rues jusqu'au phare, dans lequel François-le-bébé gâté a voulu monter malgré nos maigres réserves en pesos. Je dois tout de même avouer que la vue était jolie!

On a continué à marcher sur le boardwalk et dans la marina, en se disant qu'on reviendrait plus tard pour voir le coucher de soleil. D'ici là, on avait une mission: sortir de l'argent US des guichets automatiques de Colonia en prévision de notre passage en Argentine. Pourquoi? Bonne question! C'est ici qu'entre en scène Mémé l'économiste qui va vous vulgariser le sujet au meilleur de ses compétences, c'est-à-dire aucune. L'Argentine va mal économiquement. Ok c'est ça depuis les années 60, mais la situation est pire depuis 2001, où il y a eu un crash terrible au Brésil qui a frappé fort en Argentine. Et depuis que Kirchner(enfin Kirchner femme, son mari président avant elle a bien stabilisé l'économie au contraire), ses choix économiques font que le peso argentin est très instable. Entre autre pour contrer l'inflation faramineuse, elle a décidé de fixer un taux officiel du peso par rapport au $US. Comme la population n'a pas confiance en la valeur du peso, legens ont commencé à accumuler les $US. Ça n'a pas plu au gouvernement qui a interdit l'achat de $US par les Argentins. Au final, il y a un marché noir du dollar qui s'est développé, qui lui est en fait au taux réel par rapport aumarché. Selon le taux officiel, 1$US = 6 à 7 pesos. Selon la "taza blue" (le marc noir)1$US = 9 à 10 pesos. Ça fait quand même une bonne différence! Bref, ce qui est intelligent à faire pour un touriste, c'est de rentrer en Argentine avec plein de $US et les faire échanger au taux non-officiel. Il fallait donc qu'on sorte de l'argent américain avant de passer en Argentine. Heureusement, l'Uruguay est un pays assez permissif en terme de politique monétaire, et on a donc le choix entre des pesos uruguayens ou des $US quand on sort de l'argent au guichet.Cette possibilité plait aussi beaucoup aux Argentins de BuenosAires qui viennent par centaines à Colonia la fin de semainepour remplir des sacs d'argent US!!! Bref, on devait trouver un guichet qui nous donnerait les précieux billets! On se croyait revenus en Ouzbékistan!! On a fait le tour de toutes les banques de la ville. Soit ils n'acceptaient pas les cartes étrangères, soit ilne restait plus d'argent! On a laissé tomber notre combat le temps d'aller regarder le coucher de soleil assis sur une roche devant la rivière! C'est une rivière mais elle est tellement large qu'on croirait qu'il s'agit de la mer! Buenos Aires est juste de l'autre côté, à environ une heure de traversier. Je grelottais comme une bonne face au vent du large alors on est partis pas trop longtemps après la chute du soleil (c'est ça l'expression en espagnol: "el sol cae", "le soleil tombe", poétique non?). Avec peu d'espoir, on s'est arrêtés dans une banque où il y avait une trop longue file pour qu'on y aille avant, et victoire, on  pu sortirles 900$ providentiels (par coup de 300$, les banques veulent quand même se faire un bon profit!)! Et c'est ce qui a conclu notre soirée, il faut dire que le soleil s'est couché à 21:30!Finalement on a même pas soupé, encore rassasiés par notre gargantuesque repas du midi!

Le lendemain, on s'est fait réveiller par les hurlements d'un client dans la cour arrière (c'était l'Anglais qu'on avait rencontré à l'hostel à Montevideo finalement) qui poussait des "Alfie?Alfie! Are you there?? Can you hear me Alfie?" sur Skype. On avait tous hâte que Alfie réponde...

On a déjeuné avec un Allemand au français impeccable,journaliste pour Reuters, vraiment sympathique! On chialait sur le système monétaire argentin et on lui racontait que c'était la même histoire en Ouzbékistan. Il était super intéressé par notre voyage dans les Stans et ce qu'on y avait fait; on a fini par comprendre qu'il était allé faire un tour d'Asie centrale en vélo!

Notre plan pour la journée était de marcher le long du bord de rivière jusqu'à un autre village où il y a les ruines d'un stade de corrida. La ballade était bien, parsemée de jolis points de vue et d'exerciseurs publics avelesquels je me suis amusée un certain temps jusqu'à ce que je me détruise un tibia... Le village à la fin était un ancien complexe touristique construit dans les années 1900 par un Espagnol, mais dont il ne reste maintenant que les vestiges des beaux bâtiments. On est revenus tranquillement vers Colonia, juste à temps pour manger. Il faut dire que depuis l'Uruguay, on a adopté leur heure des repas: on dîne vers 14-15h et on soupe vers 20-21h!

On est retournés à l'hôtel le temps de prendre nos bagages, on a sorti encore de l'argent US au cas où, puis on est partis vers le port, après notre achat de 14 paquets de Chiclets pour écouler notre argent! Encore un pays où on a réussi à sortir sans aucunemonnaie locale! D'ailleurs, on compte créer l'indice économique Chiclets, qui, à la manière de l'indice BigMaC, permet au voyageur de comparer le coût de la vie entre les destinationsvoyage!

Le port flambant-neuf de Colonia est très bien organisé, on passe les douanes d'Urguay et d'Argentine en même temps, juste avant la salle d'embarquement! Le bateau était bien, quoique pas trop enchanteur avec ses sièges d'avion et l'interdiction de sortir sur les ponts... Aussi, il y avait une télévision qui présentait les vidéoclips les plus explicites jamais conçus...

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L'hypersexualisation en Amérique du Sud

L'utilisation sexuelle de l'image de la femme est omniprésent en Amérique du Sud:
- Chaque publicité ou presque contient du sexe, genre que c'est une secrétaire cochonne qui propose un forfait de cellulaire(comme dans le métro à Medellin, en Colombie)
- Principalement en Bolivie et Pérou (des pays abritant pourtant une bonne population autochtone relativement prude et conservatrice)presque chaque magasin avait son calendrier avec des photos de filles sexy
- Les maillots de bain brésiliens... L'endroit pour voir le plus de fesses par km carré!
- Chaque kiosque de journaux a plusieurs rangées de Playboy(ou l'équivalent plus hardcore) à la hauteur des yeux!
- Les Colombiennes sont reconnues pour leur beauté... qui est malheureusement souvent siliconée: augmentation mammaire, implants fessiers... Et il paraît que recevoir une chirurgie esthétique du nez lors de la grande fête organisée pour les 15 ans des filles est un cadeau populaire!
Je sais pas si c'est une conséquence du machisme mais la sexualité semble moins tabou ici!
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Le traversier qu'on a pris était moins cher que la plus grande des compagnies. On a compris pourquoi: plutôt que de nous laisser au port principal, on s'est ramassés dans un autre plus loin. On a marché un peu sans arriver à se retrouver sur la carte alors on a demandé l'aide de deux Argentins. Ils étaient vraiment gentils, nous ont fait du change pour l'autobus (et onrefusé de prendre notre argent en insistant pour payer). On pensait se rendre chez notre amie Julia à pied mais comme on n'était pas descendus à l'endroit prévu, on n'avait pas le choix. En effet, on se trouvait dans "la Boca", le quartier le moins sécuritaire de Buenos Aires, là où il ne faut jamais aller sauf dans le coin des attractions touristiques! On ne trouvait pas que ça avait l'air si pire, mais on a quand même pris le bus et on s'est rendus sans problème chez notre amie Julia qui nous hébergeait pour les 2 prochaine nuits!

La belle Buenos Aires pour la prochaine fois!

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