dimanche 3 novembre 2013

San Gil et Barichara


Salut, c'est Mémé!

Le trajet depuis Santa Marta a été plus long que prévu et on est arrivés dans le village de San Gil vers 11:00 du matin. Pendant que François se soulageait aux toilettes, j'ai pu me lier d'amitié avec une petite famille colombienne dont les enfants étaient trop choux! Puis on est allés magasiner les billets de bus vers Bogota pour le soir-même. Comme vous l'a dit François, on était à la fin de la semaine de relâche, c'est-à-dire le pire moment pour acheter des billets... Il ne restait plus de places dans notre compagnie fétiche (la meilleure du nord de Colombie, quasiment au même prix que les autres) et le prix des billets était le double du prix de la basse saison... En plus, on était partis de Santa Marta avec très peu d'argent parce qu'on ne voulait pas en sortir juste avant de partir et faire une nuit de bus avec des centaines de dollars sur nous... Comme Murphy nous accompagne souvent, la compagnie de bus à San Gil n'acceptait pas les cartes de crédit et il n'y avait pas de guichet dans le terminal de bus. On a donc réservé des sièges en promettant de revenir après qu'ont soit allés au centre-ville retirer de l'argent. On s'est rendus en bus vers le centre, nous faisant un peu visiter le village qui est tranquille et assez mignon! On est descendus près de la place centrale couverte d'arbres et donnant sur une magnifique église. On a dîné quelques rues plus loin dans un bon petit resto où était diffusé le téléjournal national. À écouter les nouvelles colombiennes, on dirait qu'il se passe toujours des drames, des meurtres, des captures de fugitifs, des attentats...

On a attendu l'autobus pour la gare pendant un certain temps, nous permettant d'analyser en quoi consiste le travail desomniprésents policiers qui passent leur journée à s'assurer que tout va bien dans leur secteur: reluquer les filles qui passent à côté haha! On a payé les billets pour Bogota puis on a attendu le bus vers Barichara, un petit village colonial 30 minutes plus loin, supposément le joli de Colombie. C'est vraiment un village mignon qui, contrairement aux grandes villes dont uniquement la vieille ville est coloniale, est entièrement construit de façon coloniale. Les rues sont en vieilles pierres, les murs des maisons sont blancs, il y a des balcons ou des poutres de bois, les toits sont en tuiles de terre cuite... Bref, c'est super cute! Il y a (bien sûr) une place centrale, avec une cathédrale qui semble trop grande et imposante pour les besoins d'un petit village. On a monté vers le haut de la ville sur une espèce de mirador qui donnait d'un côté sur l'ensemble du village et de l'autre sur une vallée verdoyante. Il y avait aussi un petit parc avec des sculptures en pierre (une spécialité régionale paraît-il). Après, on s'est rendus vers une autre église puis on a déambulé un bon moment à travers les petites rues. On est allés dans un petit café où j'ai pris un café glacé et où François a goûté à une bière d'une des rares microbrasseries qu'on ait croisé(es??????): la Bogota Beer Company (BBC). La preuve qu'on est dans un pays (et un continent...) sans tradition de bonnes bières: ils l'ont servie à température pièce et avec un verre plein de glaçons à côté! Comme l'heure du dernier bus vers San Gil approchait, on s'est rendus au bureau de la compagnie pour acheter les billets. Là c'était le branle-bas de combat, tous les vacanciers qui étaient dans le village voulaient revenir avec le dernier bus mais il n'y avait plus de places, tout le monde criait à l'employée qu'ils devaient absolument revenir à San Gil ce soir-là... La fille complètement dépassée par la situation a finalement commandé un nouvel autobus pour plus tard dans la soirée et on a acheté nos billets pour être sûrs d'avoir une place (cette fois, ce fut au tour de François d'être rebaptisé "Rosua" sur les billets de bus!)En attendant, on s'est dit qu'on pourrait aller prendre une entrée dans un restaurant légendaire qui apprêterait à merveille la spécialité de la région, les "fourmis à gros derrière" grillées. On a (malheusement ou pas) jamais trouvé ledit resto alors a passé le temps en mangeant un empanada dans un café et en profitant de leur sélection de magasines. On est revenus un peu d'avance à l'arrêt d'autobus et c'était encore la folie parce que tout le monde voulait entrer dans le bus. Au final, tous sont rentrés mais j'ai passé tout le trajet avec une madame qui était pratiquement assise sur mes genoux!

Au centre-ville de San Gil, on s'est dirigés vers un resto de gringos (toujours avec le plan de faire plus souvent des beaux restos et diminuer mon homesickness), où l'ambiance était vraiment bien et où on nous a servi des hamburgers taille USA. On a profité du wifi pour faire quelques courriels, on a mangé un brownie décadent puis on est partis vers le terminal en taxi. Alors qu'on mettait nos sacs dans la soute, le chauffeur a pris François à partie et lui a dit sous le ton de la confidence: "la dame avant toi m'a dit qu'elle avait le siège 9 mais j'ai vérifié et c'était le 22. Tse ça se fait pas changer de siège, qu'est-ce que t'en penses toi?" Semblant satisfait que François ait l'air du même avis, le bus est parti vers la capitale!

1 commentaire:

  1. Encore hantés par les fantômes d'Astérix? Après les bains romains, la cervoise tiède!

    Remède au homesickness: Labaume est ré-élu, Coderre est élu, et Sylvie Surprenant encore à Ste-Thérèse. Je vous sens tout excités!

    JY

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